Venezuela : Maduro accusé de détourner des fonds

Par Reuters  |   |  454  mots
(Crédits : Handout .)
Le leader de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a accusé lundi le gouvernement du président Nicolas Maduro de chercher à transférer quelque 1,2 milliard de dollars de la banque publique de développement Bandes vers sa filiale en Uruguay.

À plusieurs reprises, le leader de l'opposition Juan Guaido a accusé le gouvernement de Maduro de chercher à détourner des fonds publics. Il n'apporte pas d'éléments de preuve à l'appui de cette accusation. Des courtiers vénézuéliens ont expliqué que le pouvoir en place à Caracas tente de se servir de la filiale de Bandes en Uruguay pour compenser les effets négatifs des sanctions économiques décrétées par l'administration américaine.

"Dans cette affaire, nous appelons l'Uruguay à ne pas leur permettre de voler", a lancé Guaido dans une déclaration télévisée devant le parlement dont il est le président.

L'Uruguay, comme le Mexique, a choisi d'observer une position de neutralité dans la crise au Venezuela qui a vu nombre d'États sud-américains se ranger derrière le chef de l'opposition.

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L'Italie bloque l'adoption d'une déclaration de l'UE

Douze pays de l'Union européenne ont reconnu lundi Juan Guaido en tant que chef de l'État par intérim. Il s'agit de la France, du Royaume-Uni, de l'Espagne, de l'Allemagne, de l'Autriche, du Danemark, de la Suède, du Portugal, des Pays-Bas, de l'Estonie, de la République tchèque et de la Pologne.

L'Italie a bloqué lundi l'adoption d'une déclaration reconnaissant le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne Juan Guaido. Dans un entretien au journal Corriere della Sera de lundi, Juan Guaido dit justement l'importance qu'il accorde au soutien de l'Italie dans son bras de fer avec le président Nicolas Maduro.

"Nous ferons tout ce qui est possible pour que le gouvernement italien ajoute son soutien - qui est très important pour nous - à celui du reste de l'UE", dit Juan Guaido.

Le président de la République italienne Sergio Mattarella a invité les deux partis de la coalition gouvernementale à Rome, la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S), à surmonter leurs divergences et à apporter leur soutien à Juan Guaido.

Si la Ligue d'extrême droite a exprimé son soutien au président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, le M5S a refusé de le faire.

"Poser des ultimatums, imposer des sanctions (...), c'est ouvrir la voie à une intervention militaire", a déclaré Alessandro Di Battista, l'un des dirigeants du M5S. "Le Mouvement 5 Etoiles et ce gouvernement ne reconnaîtront jamais quelqu'un qui se proclame de lui-même président", a-t-il ajouté.

Pour Matteo Salvini, président de la Ligue et vice-président du Conseil, "Maduro est l'un des derniers dictateurs de gauche qui gouverne par la force et affame son peuple".

L'Irlande a également refusé de suivre leur exemple des autres pays membres.