Présidentielle 2017 : Juppé écrase tout, Hollande dans les choux et Macron descend !

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  564  mots
Selon le dernier sondage BVA-Salesforce-Orange-Presse régionale, Alain Juppé remporterait la présidentielle avec 68% des voix au second tour face à Marine Le Pen. La gauche brille par son absence...
Un sondage BVA-Salesforce-Orange-Presse régionale, publié ce vendredi 21 octobre, place Alain Juppé en tête du premier tour de la présidentielle dans tous les cas de figure et vainqueur au second face à Marine Le Pen. François Hollande ne décolle pas et Macron perd des plumes. Dans aucune hypothèse la gauche ne serait présente au second tour.Mais il reste six mois...

Les sondages passent... et commencent à se ressembler. La dernière livraison de l'enquête BVA-Salesforce-Orange-Presse régionale dévoilée ce vendredi 21 octobre le prouve. Mais l'exercice est compliqué pour les sondeurs, tant que le terrain ne s'est pas décanté. Présence de Macron? De Hollande? Quel vainqueur à la primaire de la droite ? Autant de questions auxquelles il est actuellement difficile de répondre avec certitude. Aussi, les sondeurs sont contraints de tester différentes hypothèses ce qui rend l'exercice encore un peu théorique à six mois de l'élection présidentielle, surtout si l'on tient compte de "la marge d'erreur". Et en politique les jeux sont rarement faits six mois à l'avance. Il faut donc prendre toutes ces hypothèses avec des pincettes.

Juppé progresse que Macron soit présent ou pas

Ainsi, selon BVA, avec 37% des intentions de vote (+1 point par rapport au mois dernier), dans l'hypothèse où François Hollande se représenterait et où Emmanuel Macron ne serait pas candidat, la dynamique entourant la candidature d'Alain Juppé se confirme. L'actuel maire de Bordeaux distancerait Marine Le Pen de 8 points au premier tour. Puis viendrait Jean-Luc Mélenchon (12,5%, +0,5 point) et... François Hollande stable à 11%. La gauche ne serait donc pas présente au second tour.

Si c'est Nicolas Sarkozy qui représente la droite, il est crédité au premier tour de 22% (niveau identique à septembre). Il serait devancé par Marine Le Pen (27,5%, -2), mais laisserait derrière lui Jean-Luc Mélenchon (14%, +1,5) et... François Bayrou (14%, +1) qui, on le sait, se présenterait dans ce cas de figure. François Hollande (13%,comme en septembre) ne se qualifierait toujours pas pour le second tour.

Cette fois, Dans l'hypothèse d'une candidature Macron, l'ancien ministre de l'économie est en en net recul par rapport au mois de septembre avec 11% des voix (-5,5), loin derrière Alain Juppé (33%, +7), Marine Le Pen (26%, -2) et Jean-Luc Mélenchon (12%, +2). Emmanuel Macron devancerait cependant François Hollande, crédité de seulement 9%. Encore une fois, la gauche serait donc absente du second tour...

Macron recule même face à Sarkozy

Autre hypothèse, Emmanuel Macron aurait Nicolas Sarkozy en face lui. L'ancien ministre de l'Economie (14%, -4,5 points) résisterait alors à peine mieux face à l'ancien chef de l'Etat (20%, +1). Marine Le Pen sortirait en tête du premier tour avec 25% (-0,5) d'intentions de vote. Jean-Luc Mélenchon (12%, +1) et François Bayrou (10%, +3) devanceraient également ... François Hollande (9,5%, +0,5%). On constate que de toutes les façons, la gauche est éliminée à l'issue du premier tour.

Juppé l'emporterait largement face à Le Pen au second tour

Enfin, BVA a également testé l'hypothèse Montebourg. L'ancien ministre de l'Industrie, s'il devait défendre les couleurs du PS, est crédité de 9% à 10% d'intentions de vote selon les configurations, très loin du duo de tête, Marine Le Pen pour le FN et Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy pour la droite.

Au second tour, il n'y a pas de suspens... mais une sacrée différence d'écart. Alain Juppé (68%, +2) l'emporterait très largement face à Marine Le Pen (32%, -2)... A comparer tout de même aux 17% de son père en 2002. Nicolas Sarkozy (58%, +2) s'imposerait également, mais avec dix points de moins qu'Alain Juppé face à la candidate du FN (42%, -2).

*Enquête réalisée en ligne du 14 au 16 octobre auprès de 1.000 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4% à 3,1%.