Brexit : le G7 inquiet pour l'économie mondiale mais sans alternative

Par latribune.fr  |   |  379  mots
La campagne de David Cameron en faveur du "oui" semble pour le moment porter ses fruits, à en croire un sondage Ipsos-MORI publié vendredi. (Crédits : © Phil Noble / Reuters)
Conscients qu'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne aurait de "lourdes conséquences", les ministres du G7 n'ont cependant pas pu faire beaucoup plus qu'afficher leur soutien au Premier ministre britannique David Cameron, avant le référendum du 23 juin.

Une mise en garde à défaut de mieux. La réunion des ministre des Finances du G7 s'est achevée samedi au Japon sur un constat commun qu'une sortie du Royaume-uni de l'Union européenne porterait tort à l'économie mondiale, mais aussi qu'il n'y a pas grand chose de plus à faire qu'espérer que les Britanniques ne voteront pas en faveur du Brexit.

"Le G7 n'a pas évoqué de plan B pour répondre à ce qui arriverait si la Grande-Bretagne quittait l'Union européenne", a déclaré à Reuters le ministre français des Finances, Michel Sapin.

"Nous avons parlé des moyens d'aider la Grande-Bretagne à rester dans l'UE", a-t-il ajouté sans les détailler, insistant toutefois sur les "lourdes conséquences" qu'aurait un Brexit.

"Nous sommes clairement inquiets, collectivement, du risque de Brexit (...) mais nous n'avons pas parlé de mesures spécifiques qui pourraient être prises à ce sujet", a déclaré à Reuters le ministre canadien des Finances, Bill Morneau.

"Il suffit de parler avec les ministres des Finances français, allemand et d'autres pays européens pour comprendre que si le Royaume-Uni quittait l'UE et voulait accéder au marché unique [...] nous devrions payer pour le budget de l'UE, accepter la liberté de mouvement des personnes, le tout sans avoir notre mot à dire sur ces politiques", avait déjà souligné le ministre britannique des Finances, George Osborne, vendredi à Sendai.

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Le camp du "in" favori dans les sondages

L'issue du référendum qui sera organisé le 23 juin inquiète les marchés financiers et les responsables politiques mondiaux, dont les grandes institutions multilatérales (FMI, OCDE), qui ont été nombreux à se prononcer publiquement en faveur du maintien du Royaume-uni dans le bloc des 28.

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Les ministres du G7 n'ont cependant pas pu faire beaucoup plus qu'afficher leur soutien au Premier ministre britannique. La campagne de David Cameron en faveur du "oui" semble pour le moment porter ses fruits, à en croire un sondage Ipsos-MORI publié vendredi qui donne une nette avance au camp du maintien (55% contre 37%), ce qui a contribué à faire remonter la livre sterling à un plus haut de trois mois et demi face à l'euro.

(avec Reuters et AFP)