Brexit : Sigmar Gabriel veut réduire la taille de la Commission européenne

Par latribune.fr  |   |  291  mots
Pour Sigmar Gabriel, le vote du 23 juin en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE ne menace pas le bloc européen.
"Une Europe dans laquelle 27 commissaires veulent se mettre en valeur n'a aucun sens", estime le vice-chancelier social-démocrate dans un entretien au Neü Osnabrücker Zeitung.

Le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, alimente le débat ouvert par le vote britannique en faveur d'un Brexit en préconisant, dans une interview publiée samedi, une réduction du nombre de commissaires européens et un réexamen des priorités budgétaires de l'UE. "Une Europe dans laquelle 27 commissaires veulent se mettre en valeur n'a aucun sens", estime le vice-chancelier social-démocrate dans cet entretien au Neü Osnabrücker Zeitung. "Il serait bon de réduire la taille de la Commission."

Sur les questions budgétaires, le ministre allemand de l'Economie juge utile de vérifier s'il est bien nécessaire de consacrer encore aujourd'hui 40% des fonds européens à l'agriculture alors que beaucoup moins d'argent est alloué à la recherche, l'innovation ou l'éducation.

Pour Sigmar Gabriel, le vote du 23 juin en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE ne menace pas le bloc européen. Le ministre allemand n'exclut d'ailleurs pas que les Britanniques reviennent dans le giron de l'UE d'ici quelques décennies, étant donné que les jeunes ont massivement voté en faveur du maintien. "Nous devons rester en contact avec eux", plaide-t-il. "Si nous voulons que nos enfants ou nos petits-enfants fassent encore entendre leur voix dans le monde, il faut que ce soit une voix européenne commune. Même une Grande-Bretagne ou une Allemagne plus forte ne sera pas en mesure de se faire entendre seule."

Sigmar Gabriel souhaite que le Royaume-Uni soit équitablement traité dans les négociations d'un Brexit, tout en soulignant: "Il ne serait pas acceptable que le gouvernement britannique ouvre aujourd'hui des consultations à la fois sur sa sortie et ses futures relations avec l'UE de manière à pouvoir choisir in fine le meilleur dossier de négociations." (Reuters)