Cameron constate "des progrès" avec Bruxelles pour éviter un "Brexit"

Par latribune.fr  |   |  532  mots
"Je pense que de bons progrès ont été faits mais il est vrai que ce sera un travail très difficile", a reconnu David Cameron.
David Cameron a constaté jeudi soir des "progrès" dans les discussions avec ses pairs européens sur les concessions qu'il demande dans le cadre de son projet de référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. Mais certaines revendications britanniques restent toutefois inenvisageables pour Bruxelles.

Lors d'un sommet européen à Bruxelles, vendredi 18 décembre, les dirigeants de l'UE se sont dits prêts à "chercher un compromis" avec le Premier ministre britannique David Cameron pour éviter un "Brexit" (sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne). Ce dernier s'est réjoui de "bons progrès" dans les tractations en vue du maintien de son pays dans l'Union.

"Les dirigeants ont exprimé leurs préoccupations mais ils ont aussi manifesté leur volonté de chercher un compromis", a dit le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l'issue d'un dîner de travail des dirigeants européens.

Après ces débats, Donald Tusk s'est déclaré "beaucoup plus optimiste", en amont du référendum que David Cameron a promis d'organiser sur le maintien de son pays dans l'Union européenne d'ici la fin 2017.

Les dirigeants européens ont convenu jeudi soir de "travailler étroitement ensemble pour trouver des solutions mutuelles satisfaisantes" lors "de la réunion du Conseil du 18-19 février 2016".

Le Premier ministre britannique a lui aussi estimé que la réunion de jeudi avait permis des avancées. "Je pense que de bons progrès ont été faits mais il est vrai que ce sera un travail très difficile", a reconnu M. Cameron.

Certaines revendications britanniques jugées "pas envisageables"

Les revendications du dirigeant britannique constituaient l'un des sujets majeurs du sommet européen réuni depuis jeudi après-midi dans la capitale belge. M. Tusk, l'organisateur de cette réunion, avait averti que certaines revendications britanniques n'étaient pas envisageables.

Il visait en particulier la requête la plus controversée de M. Cameron, concernant l'immigration des ressortissants européens, en particulier des pays de l'Est. Londres voudrait en effet pouvoir les priver d'allocations sociales pendant leurs quatre premières années au Royaume-Uni. "Ce qui me paraît le plus important, c'est qu'on ne devrait pas toucher au traité, or cette question touche au traité puisqu'elle met en cause la libre-circulation", a relevé le président français François Hollande.

"C'est pour cela qu'il a été suggéré au terme du Conseil européen, qu'il y ait un travail approfondi sur ce que l'on pourrait faire dans le cadre des traités, ou ce qui pourrait être fait plus tard, s'il devait y avoir dans les années qui viennent des modifications des textes européens", a-t-il toutefois ajouté.

La chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi ouvert une porte à une modification des traités européens à long terme. "Si nous avons besoin de modifications des traités, et je crois que cela pourrait être nécessaire, alors nous sommes tous d'accord sur le fait qu'elles n'ont pas à intervenir maintenant", mais qu'elles "peuvent avoir lieu" plus tard, a-t-elle déclaré.

Outre sa demande concernant les prestations sociales des migrants européens, M. Cameron réclame aussi des réformes concernant les règles qui régissent la zone euro, dont son pays ne fait pas partie, ainsi que sur les questions de compétitivité et de souveraineté.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a souligné que ces autres points nécessiteraient aussi du travail.

(Avec AFP)