Covid : l’Europe tiendra son objectif de vaccination, selon Bruxelles

Par latribune.fr  |   |  464  mots
Le commission européen Thierry Breton affirme que le calendrier de vaccination sera tenu, malgré les retards de livraison d'AstraZeneca. (Crédits : POOL)
Le commissaire européen Thierry Breton a affirmé que l’Union européenne tiendra son objectif de vaccination au premier trimestre, malgré les retards de livraison du laboratoire AstraZeneca. Plusieurs pays européens s’alarment par ailleurs des effets secondaires du vaccin. En France, la situation sanitaire n’est pas bonne et le confinement n’est pas tabou, selon le directeur général de la santé.

Le commissaire européen à l'Industrie, Thierry Breton, a assuré dimanche que l'Union européenne tiendra son objectif de vaccination au premier trimestre, malgré des retards dans les livraisons des vaccins d'AstraZeneca, et les doutes qui se multiplient en Europe sur les effets secondaires du vaccin.

Cependant, Thierry Breton a indiqué que le rythme de production des vaccins du laboratoire Pfizer, plus élevé que prévu, allait permettre à l'Union européenne de mener à bien son programme.

AstraZeneca a annoncé, vendredi soir, qu'il ne vise plus désormais que 30 millions de doses livrées à la fin mars, contre 90 millions de doses initialement prévues dans le contrat signé avec les autorités européennes. Et encore sous réserve qu'une usine aux Pays-Bas soit homologuée.

« Lorsqu'on nous promet 40 millions de livraison de vaccins au premier trimestre et qu'on nous annonce que finalement il n'y aura que 30 millions parce qu'il y a des retards dans la phase de test des vaccins, je dis que c'est inacceptable et incompréhensible », a souligné le commissaire européen. La responsabilité du laboratoire britano-suédois pourrait être « engagée », a renchéri la ministre française, chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

Défiance croissante

A ces retards s'ajoute une défiance croissance vis-à-vis du vaccin d'AstraZeneca. Le ministère irlandais de la Santé a indiqué dimanche que le comité consultatif sur la vaccination a recommandé de suspendre temporairement l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca, après avoir reçu de nouvelles informations de l'Agence norvégienne du médicament.

Les autorités norvégiennes ont déclaré samedi que trois membres du personnel de santé norvégien vaccinés avaient été hospitalisés pour des saignements, des caillots de sang et un faible niveau de plaquettes sanguines.

L'Italie et l'Autriche ont également suspendu l'utilisation de lots de vaccins à titre de précaution. Le laboratoire, ainsi mis en cause, a de nouveau souligné l'absence de preuves de risque aggravé de caillot sanguin lié à son vaccin.

Le confinement toujours sur la table

Dimanche, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a prévenu qu'un nouveau confinement n'est pas exclu dans l'hypothèse où l'épidémie continue de se propager. Le gouvernement ne cesse d'alerter depuis plusieurs jours sur une situation sanitaire, « tendue et inquiétante ».

Des transferts massifs de patients hospitalisés dans les hôpitaux d'Ile-de-France vers la Province ont d'ailleurs déjà commencé. « Le confinement n'est pas tabou mais il n'est pas automatique », a cependant indiqué Jérôme Salomon. De fait, depuis un mois, les autorités souffle le chaud et le froid sur le confinement, en essayant de l'éviter à tout prix, compte tenu de son coût pour les finances publiques mais aussi d'une grande exaspération de l'opinion publique.