Dégradation brutale du moral des investisseurs allemands en août

Par latribune.fr  |   |  340  mots
L'indice ZEW est très suivi par les marchés.
L'indice ZEW est passé de 29,7 à 25 alors que les économistes l'attendaient plutôt en forte progression à 32.

La confiance des milieux financiers allemands s'est nettement dégradée en août, le baromètre ZEW qui la mesure ayant reculé à 25 points, contrairement aux attentes, selon les chiffres publiés mardi.

A 29,7 points en juillet, cet indicateur, calculé par l'institut économique du même nom, affiche ainsi une cinquième baisse mensuelle d'affilée et reste à son plus bas niveau depuis novembre 2014. Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset tablaient au contraire sur un rebond à 31,5 points.

"Le moteur de la conjoncture allemande continue de tourner. Mais ce qui obscurcit les attentes (des milieux financiers) en matière de conjoncture doit être le fait que, vu les conditions géopolitiques et économiques mondiales, des améliorations majeures de la situation économique en Allemagne sont improbables à moyen terme", a expliqué, dans un communiqué, Clemens Fuest, président de l'institut ZEW.

Inquiétudes sur la reprise allemande

Pour James Howat, économiste chez Capital Economics, ce nouveau recul du baromètre ZEW est le signe que "les investisseurs sont de plus en plus inquiets concernant la reprise en Allemagne" et ce malgré les progrès enregistrés dans les négociations pour aider la Grèce à éviter la faillite.

L'économiste souligne tout de même que l'indice reste "largement en territoire positif, ce qui implique quand même que les investisseurs tablent toujours sur une amélioration des conditions économiques".

En attendant les chiffres de la croissance...

La composante du baromètre mesurant l'évaluation par les investisseurs de la situation actuelle en Allemagne a d'ailleurs continué de remonter, atteignant 65,7 points en août, contre 63,9 points en juillet.

La première estimation de la croissance allemande au deuxième trimestre sera publiée vendredi. Le premier trimestre avait affiché une croissance de 0,3%. Pour les trois mois suivants, les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers FactSet tablent sur une accélération, à 0,5%, même si le repli inattendu de la production industrielle en juin, dévoilé vendredi dernier, a quelque peu tempéré les attentes.