Grèce : l'accord sur l'allègement de la dette sera débloqué en janvier

Par latribune.fr  |   |  476  mots
Dans un communiqué, Jeroen Dijsselbloem a déclaré que les créanciers de la Grèce avaient accepté de renouer le dialogue.
La décision de l'Eurogroupe fait suite à une lettre d'Athènes, qui semble avoir répondu aux inquiétudes de ses créanciers sur les mesures budgétaires récemment adoptées.

Article publié le 24/12/2016 à 14h12, mis à jour à 14h27

L'Eurogroupe débloquera le mois prochain un accord sur des mesures de court terme d'allègement de la dette grecque, les ministres des Finances de la zone euro ayant reçu de la part d'Athènes des assurances sur la mise en oeuvre de réformes, apprend-on samedi de sources au sein de l'Eurogroupe.

Ces mesures proposées par le Mécanisme européen de stabilité (MES) ont été entérinées le 5 décembre par l'Eurogroupe, mais le fonds d'aide financière de la zone euro a suspendu leur mise en oeuvre neuf jours plus tard, après la décision du gouvernement grec de distribuer une prime aux retraités modestes.

Réduire de le poids de la dette de 20 points de PIB d'ici 2060

"Nous avons reçu une lettre des autorités grecques en réponse aux inquiétudes soulevées par les institutions ainsi que par le groupe de travail Eurogroupe sur des mesures budgétaires récemment adoptées", a déclaré un responsable européen.

"Nous avons été rassurés par la note d'évaluation des institutions qui indique que les préoccupations initiales importantes, à la fois sur la procédure et sur le fond, sont levées par cette lettre [...], en particulier en ce qui concerne les retraites", a poursuivi le responsable de l'Eurogroupe.

"Dans ce contexte, les procédures formelles du mise en oeuvre du MES et du FESF (Fonds européen de stabilité financière) seront conduites en janvier", a-t-il dit. Les mesures de court terme proposées par le MES doivent permettre de réduire le poids de la dette grecque de 20 points de pourcentage du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2060.

Tsipras et Hollande exigeaient des mesures d'ici la fin de l'année

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, et François Hollande avaient exigé début décembre que des mesures d'allègement de la dette de la Grèce soient prises d'ici la fin de l'année. Athènes cherchait par tous les moyens à parvenir à un accord avant la fin décembre avec ses créanciers (l'Union européenne et le Fonds monétaire international) sur les réformes budgétaires afin d'obtenir un engagement pour un allègement de la dette, espérant que cela pourra donner une impulsion à son économie chancelante.

Le gouvernement grec espère également qu'un accord persuadera la Banque centrale européenne (BCE) de rendre la dette souveraine grecque éligible à son programme de rachats d'actifs, connu sous le nom de "quantitative easing" ou QE.

Sans un allègement de la dette, la BCE  n'accordera pas à la Grèce l'accès à son programme. Et sans cela, le pays ne sera pas capable de reprendre ses emprunts sur les marchés d'ici 2018, a estimé lundi le ministre des Finances Euclide Tsakalotos.

(avec Reuters)