En cas de Brexit, "les migrants ne seront plus à Calais", prévient Macron

Par latribune.fr  |   |  386  mots
Le ministre a ajouté qu'en cas de Brexit, le Royaume-Uni n'aurait plus un accès complet au marché unique et que Paris pourrait chercher à attirer les services financiers et les inciter à quitter Londres.
Une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne pourrait saborder un accord entre les deux pays qui permet à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière.

La France adresse un avertissement aux Britanniques. L'Hexagone cesserait de retenir les migrants à Calais et inciterait les banquiers à quitter le Royaume-Uni pour la France en cas de sortie de l'Union européenne, a prévenu le ministre français de l'Économie, Emmanuel Macron, mercredi 3 mars dans le Financial Times.

"Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais", a indiqué Emmanuel Macron au quotidien financier britannique, précisant que le "Brexit" pourrait saborder un accord entre les deux pays qui permet à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière.

Le ministre a ajouté qu'en cas de Brexit, le Royaume-Uni n'aurait plus un accès complet au marché unique et que Paris pourrait chercher à attirer les services financiers et les inciter à quitter Londres.

Le Brexit au cœur d'un sommet franco-britannique

Ces déclarations interviennent à la veille du sommet franco-britannique annuel réunissant le président français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron, avec au menu le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Le sommet d'Amiens ouvre une séquence européenne consacrée à la question des migrants qui comprend une rencontre entre François Hollande et Angela Merkel vendredi matin à l'Élysée pour préparer le sommet entre l'Union européenne et la Turquie de lundi prochain à Bruxelles. Le président français assistera ensuite mardi, à Venise, à un sommet franco-italien aux côtés du président du Conseil Matteo Renzi.

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David Cameron avait prévenu le mois dernier que le Brexit pourrait signifier que les contrôles aux frontières seraient supprimés de Calais et qu'il "n'y aurait rien qui empêcherait des milliers de personnes de traverser la Manche du jour au lendemain".

Depuis le début de la semaine, les autorités françaises ont entrepris de détruire les cabanes de fortune des migrants installés dans la partie sud de la "jungle" de Calais, le plus grand bidonville de France -250.000 mètres carrés environ- qui abritent des milliers de personnes cherchant à rejoindre l'Angleterre. La France cherche à les reloger dans des centres d'accueil à Calais ou ailleurs sur le territoire français.

(avec Reuters et AFP)