Cameron somme les pro-Brexit de reconnaître les risques

Le premier ministre britannique David Cameron estime que les partisans du Brexit proposent « un saut dans les ténèbres ».
David Cameron a reçu samedi un soutien unanime des grands argentiers du G20 contre le Brexit.
David Cameron a reçu samedi un soutien unanime des grands argentiers du G20 contre le Brexit. (Crédits : TOBY MELVILLE)

Le Premier ministre britannique David Cameron a mis au défi les partisans du "Brexit" de reconnaître les "risques" d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, objet d'un vif débat qui doit être tranché par référendum en juin. Dans une tribune parue ce dimanche dans le quotidien conservateur The Daily Telegraph, David Cameron qualifie de "pari du siècle" une éventuelle sortie de l'UE. "Quand on demande à ceux qui mènent campagne pour une sortie de présenter un projet hors de l'Union européenne, ils deviennent extrêmement vagues", tacle le Premier ministre. Et d'ajouter: "Ce qu'ils proposent, aujourd'hui, c'est un saut dans les ténèbres".

La seule certitude d'une sortie ? l'incertitude

"Il ne suffit simplement pas d'affirmer que tout ira bien lorsque des emplois et l'avenir de notre pays sont en jeu", insiste-t-il. Le chef du gouvernement britannique balaie en outre l'argument selon lequel le Royaume-Uni aurait toujours accès au marché unique après avoir quitté le bloc des 28. "Il ne fait aucun doute pour moi que la seule certitude d'une sortie (de l'UE), c'est l'incertitude", poursuit David Cameron, "il y a de nombreux risques à quitter l'Europe".

La campagne pour ou contre le "Brexit" bat son plein depuis que le chef du gouvernement britannique a obtenu la semaine dernière des concessions auprès des partenaires européens de Londres.

Soutien unanime des grands argentiers

David Cameron a aussi reçu samedi un soutien unanime des grands argentiers du G20, réunis à Shanghai, qui ont souligné "le choc d'une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne" parmi les risques pesant sur la reprise économique mondiale.

Mais il doit aussi convaincre les siens: six ministres de son gouvernement et de nombreux députés de son parti conservateur sont pour le "Brexit". Boris Johnson, le charismatique maire conservateur de Londres qui milite en faveur du "out", a accusé samedi ses opposants d'"exagérer les risques". "Le Royaume-Uni pourrait avoir un très grand avenir, avec une économie plus dynamique et une population plus heureuse", a-t-il déclaré au quotidien The Times.

(Avec AFP)

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Commentaires 20
à écrit le 05/03/2016 à 13:11
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David a allumé le feu, reste à l'éteindre et pourvu qu'il n'y parvienne pas car on ne peut continuer à tolérer une UE à la carte ! Les Anglais ne sont dans l'UE que pour ne pas perdre le dernier penny de contrôle qu'ils ont dans le monde , ils l'ont ...

à écrit le 29/02/2016 à 15:22
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On parle d’un Brexit, est-ce à cause de la baisse de pib, aura-t-on une indépendance de l’Ecosse, de la Catalogne ? (sur fond d’ hymne européen) On publie dans la presse un PIB par habitant en ppa constant 2000. On note pour 2007 ou 2008 puis 2014 le...

à écrit le 29/02/2016 à 2:01
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Quelle cohérence . Un Premier ministre qui organiser un réferendum qu'il critique ,il ne sait pas ce qu'il veut

à écrit le 28/02/2016 à 21:50
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Soutiens de Cameron : les multinationales et les financiers: le vrai visage de l'Europe quoi

le 29/02/2016 à 0:54
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Bien vu, Foxy. NOUS avons TOUT à gagner à la sortie de la GB de l'Europe. Et, FAIRE une VRAIE Europe, aussi. Soit, que l'Allemagne soit moins de droite et ça en prend bien le chemin.

le 29/02/2016 à 2:07
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Tout à fait d'accord avec la conclusion rapide de l'internaute Foxy.

le 29/02/2016 à 6:27
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Les multinationales et les financiers, c'est à dire les gens qui comprennent réellement comment fonctionne notre économie. Les euro-sceptiques, eux...

à écrit le 28/02/2016 à 20:59
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C'est étonnant de proposer un référendum puis de déclarer que le seul choix est "IN", et surtout pas "OUT". On voit bien que c'était politicien, pour des raisons intérieures, et surtout un bras de fer avec l'UE sachant que les gens voulaient absolume...

à écrit le 28/02/2016 à 19:04
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Donc il propose un référendum à ses concitoyens auquel il ne croit absolument pas, quel clown celui-là. Dommage que nos médias soient trop compromis et incultes afin de mettre tout ces politiciens face à leurs contradictions éloquentes et de plus...

à écrit le 28/02/2016 à 18:02
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"un saut dans les ténèbres" pour qui ? la finance et les élus qui vivent de l'Europe mais certainement pas pour les peuples qui ne veulent pas ou plus de cette construction qui ne profite qu'à une minorité de profiteurs

à écrit le 28/02/2016 à 16:32
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Alors que les populations ne le veulent pas, que le centralisme de Bruxelles ne fonctionne pas, que les économies du sud de l’Europe s’effondrent, que des centaines de milliers de gens manifestent leur mécontentement à travers le continent, qu’on ass...

à écrit le 28/02/2016 à 14:21
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Il a lancé une grenade et maintenant s'étonne qu'elle lui explose en pleine figure ! Encore un qui pourrait facilement appartenir au club des amis de Hollande tant il est compétent :-)

le 28/02/2016 à 17:16
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Un dilettante européïste...?!

à écrit le 28/02/2016 à 14:09
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J´aime bien Mr. Cameron. Voila un premier ministre bien élevé. C´est déja un gros point positif. Il a fait Eton et Oxford, ce qui n´est pas mal non plus. C´est tres différent de Sciences Po et de l´ENA.... A part cela, qu´il explique ou se trouvent ...

à écrit le 28/02/2016 à 13:30
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Aprés une semaine short grace au maire de londre nous sommes sur support mensuel et ben demain je passe a l'achat ^^ Super sympa les anglais !

à écrit le 28/02/2016 à 13:22
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Pendant ce temps là, la commission européenne donne des arguments à ses détracteurs, en bloquant la formation du consortium ASL qui devait être le futur d'Ariane, pour possible atteinte à la concurrence. Ils ne s'arrêteront que quand la concurrence,...

le 05/03/2016 à 18:48
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Airbus (et Boing au US) ne sont que des monstruosités étatiques qui n'aurais jamais vu le jour sans les bricolages technocratiques, le détournement de l'argent des contribuables vers certains industriels dans les petits papier des politiques. Il n'y ...

à écrit le 28/02/2016 à 12:38
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Pourvu qu'ils PARTENT : NOUS avons TOUT à y gagner.

le 28/02/2016 à 17:50
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Moi aussi, je veux partir avec eux...

à écrit le 28/02/2016 à 12:19
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Pas beaucoup de différence en finale avec Normal 1er ! Il lance une grenade et s'étonne ensuite que celle-ci explose :-)

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