Grande-Bretagne : l'UE prête à faire des concessions pour éviter un "Brexit" ?

Par latribune.fr  |   |  370  mots
Le Premier ministre britannique, David Cameron, effectue actuellement une tournée dans les pays de l'Est pour obtenir l'adhésion aux réformes qu'il souhaite au sein de l'UE.
Le Premier ministre David Cameron réclame la suppression des aides sociales aux ressortissants de l'UE vivant sur le sol britannique, pendant leurs quatre premières années de résidence. L'Union européenne pourrait lui donner son aval afin d'éviter un "Brexit".

Selon des sources diplomatiques européennes, l'Union Européenne pourrait donner à la Grande-Bretagne un moyen de contrôler les aides sociales pour les migrants européens après que le Premier ministre David Cameron a mis la question dans le débat sur le maintien du pays dans l'UE.

David Cameron réclame, en amont d'un référendum sur le maintien de son pays dans l'UE d'ici la fin 2017, des outils pour mieux maîtriser l'immigration des citoyens européens, ce qui aboutirait à priver ces derniers d'allocations sociales pendant leurs quatre premières années de séjour au Royaume-Uni.

"La Grande-Bretagne veut s'assurer qu'elle peut se défendre contre les abus des allocations sociales. On peut imaginer d'autres façons de le faire - ce pourrait être un (système de) frein d'urgence", a expliqué jeudi une des sources diplomatiques à l'AFP.

 Limiter l'immigration... pour éviter une sortie de l'UE

Cette clause spéciale permettrait à la Grande-Bretagne de limiter l'immigration en provenance des 27 autres Etats membres dans le cas où les services publics britanniques sont débordés ou si la sécurité sociale est victime d'abus répétés, ont précisé les sources.

Elle ferait partie d'une série de mesures proposées à Londres, vraisemblablement lors d'un sommet de dirigeants de l'UE les 18 et 19 février, afin de répondre aux revendications de David Cameron pour le maintien de son pays dans l'UE et éviter un "Brexit".

"Je pense qu'avec la crise de la zone euro et la crise des migrants, l'impact à court terme est que les gens pensent oh mon dieu, éloignez l'Europe de moi, elle m'apporte des problèmes", a déclaré jeudi David Cameron dans une interview au magazine conservateur The Spectator.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déjà fait savoir qu'il tablait sur un accord en février avec le Royaume-Uni plutôt qu'à l'occasion du sommet européen de la semaine prochaine à Bruxelles.

Le Premier ministre britannique effectue actuellement une tournée dans les pays de l'Est pour obtenir l'adhésion aux réformes qu'il souhaite au sein de l'UE. Il était la semaine dernière en Bulgarie et cette semaine en Roumanie et en Pologne.