Grèce : Hollande et Tsipras exigent des mesures d'allègement de la dette d'ici la fin de l'année

Par latribune.fr  |   |  396  mots
Selon un communiqué des services du Premier ministre grec, ce dernier a examiné avec François Hollande la mise en oeuvre du second programme de réformes demandé par les créanciers à la Grèce, en marge de la conférence d'Abou Dhabi pour la protection du patrimoine menacé par les conflits.
Le gouvernement grec cherche par tous les moyens de parvenir à un accord avant la fin décembre avec ses créanciers (l'Union européenne et le Fonds monétaire international) sur les réformes budgétaires afin d'obtenir un engagement pour un allègement de la dette, espérant que cela pourra donner une impulsion à son économie chancelante.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président français François Hollande ont exigé samedi que des mesures d'allègement de la dette de la Grèce soient prises d'ici la fin de l'année.

Selon un communiqué des services du Premier ministre grec, ce dernier a examiné avec François Hollande la mise en oeuvre du second programme de réformes demandé par les créanciers à la Grèce, en marge de la conférence d'Abou Dhabi pour la protection du patrimoine menacé par les conflits.

MM. Tspiras et Hollande "ont tous deux souligné qu'il était impératif qu'un accord au niveau technique soit conclu d'ici l'Eurogroupe du 5 décembre et que des mesures d'allègement de la dette soient prises avant la fin de l'année", poursuit le texte. Dette qui, selon le ministère des Finances, est à un niveau insoutenable: 315 milliards d'euros soit 181,6% du PIB en 2016.

Allègement de la dette

Le gouvernement grec cherche par tous les moyens de parvenir à un accord avant la fin décembre avec ses créanciers (l'Union européenne et le Fonds monétaire international) sur les réformes budgétaires afin d'obtenir un engagement pour un allègement de la dette, espérant que cela pourra donner une impulsion à son économie chancelante.

Athènes espère également qu'un accord persuadera la Banque centrale européenne (BCE) de rendre la dette souveraine grecque éligible à son programme de rachats d'actifs, connu sous le nom de "quantitative easing" ou QE.

Sans un allègement de la dette, la BCE  n'accordera pas à la Grèce l'accès à son programme. Et sans cela, le pays ne sera pas capable de reprendre ses emprunts sur les marchés d'ici 2018, a estimé lundi le ministre des Finances Euclide Tsakalotos.

Le vice-Premier ministre grec Yannis Dragasakis, a appelé dans un article paru samedi dans le journal Efimerida ton Syndakton, à une issue positive de la réunion de l'Eurogroupe de lundi. "Ce sera un message fort de stabilité et d'espoir, dans un environnement instable, aussi bien pour la Grèce que pour l'Europe".

Evoquant le désaccord UE-FMI sur la question de la dette, il a affirmé que le rôle que jouera le FMI dans le plan de sauvetage grec "augure de la façon dont la dette des autres pays (européens) sera traitée dans le futur".

(Avec AFP)