Grèce : pas d'accord avec les créanciers, mais des concessions

Par latribune.fr  |   |  341  mots
D'après un haut responsable grec, les divergences entre les propositions d'Athènes et celles des créanciers sont "faibles".
Les discussions de l'Eurogroupe ont repris. Les institutions représentant les créanciers de la Grèce ont intégré certaines concessions telles que l'allongement du délai pour supprimer totalement l'allocation de solidarité sociale et un premier bilan de la réforme de la TVA fin 2016.

La Grèce et ses créanciers n'ont toujours pas trouvé d'accord jeudi 25 juin et vont chacun présenter des documents avec leur propre position lors d'une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro, à cinq jours d'un possible défaut de paiement du pays.

"Il y aura deux textes" présentés à la réunion de l'Eurogroupe, celui des institutions créancières (UE, BCE et FMI) et les propositions grecques, a résumé un observateur.

Les discussions de l'Eurogroupe devaient débuter à 13h30 sur la base du projet sur lequel se sont mis d'accord début juin à Berlin l'Allemagne, la France, la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne, ce que les dirigeants de l'UE appellent depuis "l'aide-mémoire".

Des concessions

Les institutions représentant les créanciers de la Grèce ont intégré certaines concessions dans leurs dernières propositions de réformes. Consultées par l'agence Reuters, celles-ci prolongent jusqu'en 2019, soit deux ans plus tard que prévu initialement, le délai accordé à la Grèce pour supprimer totalement l'allocation de solidarité sociale (EKAS) dont bénéficient certains retraités.

Elles prévoient également la possibilité de dresser fin 2016 un premier bilan de la réforme de la TVA, qui supprimerait les exemptions dont bénéficient les îles grecques et relèverait le taux de taxation dans la restauration et l'hôtellerie. Il est cependant précise qu'aucune remise en cause des ces hausses de TVA ne peut être envisagé sans que de nouvelles recette ne soient garanties.

Divergences sur les divergences

Un haut responsable grec a par ailleurs déclaré que les divergences entre les propositions d'Athènes et celles des créanciers étaient "faibles" et ne justifiaient pas un échec des discussions.

Des propos qui sont toutefois en contradiction avec ceux du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble qui a estimé que "les Grecs ont plutôt fait des pas en arrière" dans les dernières négociations.