Grèce : pour Schäuble, la zone euro va "tout faire pour éviter tout risque de contagion"

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Interrogé sur la chaîne publique allemande de télévision ARD sur la probabilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, le ministre conservateur a botté diplomatiquement en touche: "Je ne peux pas dire ça ainsi".
Après le refus de la zone euro de prolonger le programme d'assistance financière à Athènes, suite à la convocation d'un référendum sur les dernières propositions des créanciers, le ministre allemand des Finances dit s'attendre "à de grandes difficultés dans les prochaine jours".

Pour Wolfgang Schäuble, Athènes reste "membre de la zone euro". Toutefois, cette dernière va "tout faire pour éviter tout risque de contagion" de la crise. Tel est la réaction du ministre allemand des Finances, après le refus de la zone euro de prolonger le programme d'assistance financière à Athènes au-delà du 30 juin.

La Grèce, qui risque de ne pas pouvoir rembourser 1,5 milliard d'euros au FMI le 30 juin et qui a décidé d'organiser un référendum sur les propositions de ses créanciers, provoquant une rupture des négociations. Ainsi, Athènes va rencontrer de "grandes difficultés dans les prochains jours", a prédit samedi Wolfgang Schäuble. Interrogé sur la chaîne publique allemande de télévision ARD sur la probabilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, le ministre conservateur a botté diplomatiquement en touche: "Je ne peux pas dire ça ainsi".

"Ce n'est pas seulement déroutant, c'est aussi déprimant"

Toutefois, il a eu des propos très durs sur le Premier ministre grec Alexis Tsipras qui a subitement annoncé l'organisation probable d'un référendum le 5 juillet. "Ce n'est pas seulement déroutant, c'est aussi déprimant dans une telle situation difficile", a dit le grand argentier allemand sur la chaîne de télévision ZDF.

Ses homologues sur le Vieux Continent ont pour l'heure, eu des propos moins durs. Le "destin" de la Grèce est de rester dans la zone euro, d'où "aucun pays ne souhaite sa sortie", a ainsi affirmé le ministre français des Finances, Michel Sapin. "La Grèce est un membre à part entière de la zone euro", a renchéri son homologue irlandais Michael Noonan, affirmant qu'il n'avait "pas peur pour l'euro".

De son côté, le ministre finlandais Alexander Stubb a dit "comprendre les difficultés que les Grecs vont devoir affronter". Celui-ci s'est dit "pas très inquiet" d'une contagion de la crise, car les pays de la zone euro "sont beaucoup mieux préparés" qu'il y a quelques années pour y faire face.

(avec AFP)