L'Espagne soutient son ministre pour présider l'Eurogroupe

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Interrogé par plusieurs journaux, dont El Pais, pour savoir si le chef de l'Eurogroupe pourrait être espagnol, Mariano Rajoy a apporté son soutien à son ministre de l'Economie Luis de Guindos.
Selon le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, le ministre espagnol de l'Economie ferait un bon chef de l'Eurogroupe en remplacement du néerlandais Jeroen Dijsselbloem, au centre d'une controverse.

Le ministre espagnol de l'Economie ferait un bon chef de l'Eurogroupe, a estimé dimanche le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, sur fond d'appels à la démission de l'actuel président de l'institution regroupant les ministres des Finances de la zone euro. Le ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem est en effet au centre d'une controverse depuis qu'il a déclaré dans une interview publiée lundi dans un journal allemand que les pays du Sud de l'Europe dilapidaient leur argent en « schnaps et en femmes ».

Dijsselbloem fragilisé

Les réactions ont été vives, les chefs des gouvernements portugais et italien appelant à la démission de Jeroen Dijsselbloem, déjà fragilisé par la défaite de son parti travailliste aux élections législatives du 15 mars aux Pays-Bas. Son mandat à la tête de l'Eurogroupe n'expire qu'en janvier 2018. Interrogé par plusieurs journaux, dont El Pais, pour savoir si le chef de l'Eurogroupe pourrait être espagnol, Mariano Rajoy a apporté son soutien à son ministre de l'Economie Luis de Guindos dans une interview publiée dimanche.

« Que puis-je dire? Certainement, le ministre espagnol de l'Economie, si vous me posez la question, est l'une des personnalités les plus importantes et compétentes de l'Eurogroupe », a-t-il déclaré.

Luis De Guindos détient son portefeuille dans le gouvernement de centre-droit de Mariano Rajoy depuis 2012.

Luis De Guindos, principal rival

Alors que l'Espagne s'est trouvée au cœur de la crise financière de la zone euro, il a dû procéder à une coupe spectaculaire dans les dépenses pour réduire le déficit public et a surveillé la mise en œuvre d'un plan de sauvetage européen du secteur bancaire. Luis De Guindos avait été le principal rival de Jeroen Dijsselbloem pour le remplacer à la fin de son premier mandat en 2015 mais le Néerlandais avait réussi à sauver son poste. Jeroen Dijsselbloem a exprimé des regrets mercredi mais a écarté toute démission.

(Avec AFP)