Athènes dément vouloir reporter le paiement au FMI faute d'aide

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  337  mots
La semaine dernière, Athènes a présenté une liste de réformes à ses créanciers afin de leur prouver sa détermination à honorer ses engagements.
La Grèce et ses créanciers devaient se mettre d'accord sur un rééchelonnement afin qu'Athènes ne fasse pas défaut sur sa dette, d'après le ministre grec de l'Intérieur Nokos Voutsis. Un porte-parole du gouvernement a démenti.

| Article publié à 16h26, mis à jour à 17h07.

Le gouvernement grec a démenti mercredi 1er avril toute intention de reporter un remboursement au Fonds monétaire international (FMI) prévu le 9 avril, après des déclarations au Spiegel allemand de Nokos Voutsis, ministre de l'Intérieur, selon lesquelles Athènes ne pourrait pas effectuer ce versement sans aide supplémentaire.

"Il n'y a aucun risque que la Grèce n'honore pas ses obligations envers le FMI le 9 avril", a déclaré à Reuters Gabriel Sakellaridis, porte-parole du gouvernement.

"Si aucun argent n'arrive d'ici au 9 avril, nous commencerons par payer les salaires et les retraites ici, en Grèce, et ensuite nous demanderons à nos partenaires étrangers d'admettre et de comprendre que nous ne pouvons pas payer à l'échéance les 450 millions d'euros au FMI", a déclaré le ministre grec dans une interview.

Nokos Voutsis a ajouté que la Grèce et ses créanciers devaient se mettre d'accord sur un rééchelonnement afin qu'Athènes ne fasse pas défaut sur sa dette. "Il y a assez d'argent jusqu'à la mi-avril", a-t-il dit.

 Vers un accord avec l'UE et le FMI la semaine prochaine

Plus tôt dans la journée, le ministre grec de l'Économie Georges Stathakis a déclaré sur la chaîne Skai TV escompter un accord sur les réformes avec les créanciers de la Grèce (Fonds monétaire international et Union européenne) la semaine prochaine, lequel contribuerait à débloquer l'aide financière encore attendue.

La semaine dernière, Athènes a présenté une liste de réformes à ses créanciers afin de leur prouver sa détermination à honorer ses engagements de discipline financière et de montrer qu'elle mérite une aide financière. Celle-ci prévoit un revenu des privatisations de 1,5 milliard d'euros cette année, tiré de la location à long terme de 14 aéroports régionaux et de la vente du port du Pirée.

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