"La population britannique est habituée à ce qu'on lui dise que l'Europe est une mauvaise chose"

Par latribune.fr  |   |  230  mots
Les Britanniques "ont adhéré à un club de football. On ne peut pas dire au milieu du match, maintenant on va jouer au rugby. C'est l'un ou l'autre", a plaisanté Fabius.
Laurent Fabius craint sérieusement que la population britannique se prononce pour un "Brexit", ce qui serait une catastrophe, mais selon lui, avant tout pour le Royaume-Uni.

  "Il (David Cameron, Ndlr) a lancé ce projet de référendum, c'est quelque chose de très risqué."

Interviewé sur France Inter, Laurent Fabius a manifesté sa crainte d'un "Brexit", alors que le gouvernement britannique présente jeudi 28 mai au Parlement un projet de loi détaillant les modalités du référendum qui se tiendra d'ici fin 2017 sur "le maintien ou pas" du Royaume-Uni dans l'Union européenne.

Or, selon le Ministre des affaires étrangères, ce risque de "Brexit" est bien réel puisque "la population britannique est habituée à ce qu'on lui dise que l'Europe est une mauvaise chose". Et de lancer une plaisanterie: les Britanniques "ont adhéré à un club de football. On ne peut pas dire au milieu du match, maintenant on va jouer au rugby. C'est l'un ou l'autre".

 Fabius: "Qu'elle ait les avantages sans les contraintes? C'est non."

"Si un pays aussi important quittait l'UE, cela donnerait un sentiment négatif sur l'Europe et sur la Grande-Bretagne", explique-t-il, précisant que le Royaume Uni aurait le plus à perdre que l'Europe.

Le fonctionnement de l'Union est à améliorer, se disant ouvert ouvert "à des améliorations dans le domaine de l'emploi", notamment, sans évoquer de concessions spécifiques pour le Royaume-Uni. "S'il s'agit de créer un statut spécifique pour la Grande-Bretagne pour qu'elle ait les avantages sans les contraintes, c'est non."