Le gouvernement grec n'exclut pas de nouvelles élections ou un referendum

Par latribune.fr  |   |  392  mots
le gouvernement grec confirme que si un accord n'est pas trouvé d'ici juin avec les créanciers du pays, tout va devenir plus compliqué
Le vice-premier ministre grec Ioannis Dragasakis a reconnu que sans nouvelle aide finassière d'ici juin, la situation deviendrait nettement plus difficile. Il n'exclut alors pas de nouvelles élections ou un referendum.

Le vice-Premier ministre grec Ioannis Dragasakis (Syriza) a reconnu dans une interview dimanche 19 avril que sans accord d'ici juin avec les créanciers du pays débouchant sur le déblocage d'une aide financière, "tout prendra un tour beaucoup plus difficile".

"Si nous arrivons en juin sans accord, tout prendra un tour beaucoup plus difficile", a admis M. Dragasakis dans un entretien à l'hebdomadaire To Vima. La Grèce fait face à de très lourdes échéances de remboursement de prêts en juillet et août.

Des élections pour "solliciter une issue"

Interrogé sur la possibilité d'élections ou d'un référendum en cas d'absence de compromis, il n'a pas nié que ces hypothèses existaient "tout au fond de l'esprit (du gouvernement, ndlr)" pour "solliciter une issue, en cas d'impasse".

Le gouvernement grec de gauche radicale est régulièrement interrogé sur cette éventualité de nouvelles élections ou de référendum et y a apporté des réponses variables jusqu'ici, allant de la complète dénégation à la plausibilité.

Athènes est sous pression de ses créanciers qui ont multiplié ces derniers jours les appels aux "efforts", à "plus de travail" pour présenter un programme de mesures budgétaires et de réforme susceptible d'emporter l'adhésion de ses partenaires et de les convaincre de débloquer la fin de l'aide internationale, vitale aux finances du pays.

Le gouvernement grec rétorque avoir fait des propositions "constructives" mais faire face à un différend "politique".

"Nous ne pouvons pas devenir autre chose que ce que nous sommes", a encore affirmé le vice-Premier ministre alors que les responsables grecs insistent fréquemment sur les "lignes rouges" qu'ils ne franchiront pas en terme de réductions supplémentaires des dépenses.

Impatience des créanciers

La prochaine échéance est une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Riga le 24 avril, désormais envisagée comme un nouveau point d'étape et non comme un rendez-vous décisif en vue d'un accord.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a assuré samedi que la solution à la crise actuelle était "dans les mains du gouvernement grec". Mais "il faut beaucoup plus de travail et c'est urgent", a-t-il lancé, alors que l'impatience se manifeste aussi chez plusieurs grands argentiers, mêmes non-européens.

(Avec AFP)