Procédure pour déficit excessif : l'Espagne en sortira en 2018, assure Rajoy

Par latribune.fr  |   |  310  mots
"L'Espagne sortira de la procédure de déficit excessif en 2018, et nous pourrons être proches de l'équilibre budgétaire en 2020", a déclaré le chef du gouvernement espagnol lors de sa conférence de presse de fin d'année.
Madrid prévoit d'atteindre son objectif de 3,1% de déficit en 2017 et de poursuivre ses efforts, afin de sortir de la procédure européenne pour déficit excessif dès l'année prochaine.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a assuré vendredi que son pays sortirait en 2018 de la procédure européenne de sanction pour déficit excessif, dont l'Espagne et la France restent les seules cibles dans la zone euro.

"L'Espagne sortira de la procédure de déficit excessif en 2018, et nous pourrons être proches de l'équilibre budgétaire en 2020", a déclaré le dirigeant conservateur lors de sa conférence de presse de fin d'année.

Madrid prévoit de réduire son déficit à 3,1% en 2017, puis de passer en 2018 sous la barre des 3% du PIB fixée par les traités européens et condition sine qua non pour mettre fin à la procédure européenne, qui peut aboutir à des sanctions et des amendes. Le plan budgétaire provisoire du gouvernement prévoit un déficit de 2,3% pour 2018.

L'objectif de 2017 devrait être rempli

Au terme du troisième trimestre 2017, le déficit de l'Etat s'était réduit à 1,56% du PIB, mettant "à portée de main" l'objectif de 3,1% fixé pour 2017, s'était félicité jeudi le ministère du Budget dans un communiqué.

Selon ce document, le déficit s'est réduit d'environ 35% sur les neuf premiers mois de 2017 par rapport à la même période en 2016, sur fond de croissance économique très dynamique. Madrid table sur une croissance de 3,1% en 2017, soit environ le double de la moyenne de la zone euro.

Catalogne

Néanmoins, l'Espagne n'a toujours pas approuvé son budget pour 2018, crucial pour tenir les promesses faites à Bruxelles, en raison de la crise politique en Catalogne.

Le Parti national basque, critique de la mise sous tutelle de la région par Madrid, refuse pour l'instant d'apporter son soutien au texte, alors que le gouvernement Rajoy, minoritaire à l'assemblée, a absolument besoin des voix des députés basques pour le faire adopter.

(Avec AFP)