Royaume-Uni : Osborne menace d'augmenter les impôts en cas de Brexit

Par latribune.fr  |   |  394  mots
"Notre pays n'a pas de plan si nous quittons l'UE. Nous nous réveillerions dans une semaine sans plan économique pour notre pays, dans l'instabilité financière", a déclaré le ministre des Finances britannique, ce mercredi au micro de la BBC.
Le ministre britannique des Finances, George Osborne, partisan du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, a annoncé mercredi qu'il ferait voter un collectif budgétaire sous le signe d'une austérité renouvelée si les électeurs votaient en faveur du Brexit. Toutefois, 57 parlementaires de son propre part, partisans eux d'un divorce européen, ont annoncé qu'ils voteraient contre.

Alors que les derniers sondages donnent le camp du "Leave" en tête des intentions de vote à huit jours du référendum du 23 juin, le chancelier de l'Échiquier a expliqué qu'il n'y aurait d'autre issue que d'augmenter les impôts et de diminuer les dépenses publiques en cas de Brexit.

"Il nous faudrait récupérer plus d'argent soit en augmentant les impôts, comme les impôts sur le revenu, soit en dépensant moins dans les grands services publics comme la santé, l'éducation ou la défense", a-t-il dit mercredi matin au micro de la BBC.

"Notre pays n'a pas de plan si nous quittons l'UE. Nous nous réveillerions dans une semaine sans plan économique pour notre pays, dans l'instabilité financière, avec des années d'incertitude à venir et nous devrions adapter notre politique. Notre pays ne serait plus en mesure de s'autoriser des services publics tels que nous les connaissons", a-t-il ajouté.

Un coût de 30 milliards de livres en cas de Brexit

Le texte d'un discours qu'Osborne doit prononcer dans la journée, et que l'équipe officielle de campagne Britain Stronger In Europe a fait circuler, chiffre à 30 milliards de livres (38 milliards d'euros) les mesures nécessaires en cas de sortie de l'UE. Elles viendraient pour moitié d'économies en matière de dépenses publiques et pour moitié d'une hausse de la fiscalité.

Le taux de base de l'impôt sur le revenu augmenterait de deux points de pourcentage, à 22%, et le taux maximal d'imposition passerait de 40 à 43%. Un relèvement de l'impôt sur les successions et des taxes sur l'alcool et l'essence est également prévu.

Les dépenses de santé et d'éducation, jusqu'ici largement épargnées par les mesures de réduction du déficit menées depuis six ans par le ministre des Finances, seraient diminuées de 2%, et les dépenses de retraites connaîtraient la même réduction.

"Il est absurde de dire que si le peuple vote pour reprendre le pouvoir confisqué par l'UE, il les punira ainsi. Nous ne pensons pas qu'il trouverait un soutien au Parlement pour ces propositions", a réagi le collectif Vote Leave dans une déclaration notamment signée, dit-il, par 57 députés tories pro-Brexit. Le gouvernement de David Cameron dispose de 17 sièges de majorité au Parlement.

(Avec Reuters)