Sapin dit non à une taxe européenne pour l'accueil des réfugiés

Par latribune.fr  |   |  248  mots
Cette taxe prendrait la forme d'une surtaxe sur les carburants ou sur la TVA.
Selon la presse allemande, le gouvernement allemand et la Commission européenne auraient mené des discussions à propos de la création d'une taxe exceptionnelle pour financer la gestion de la crise des migrants. Le ministre des Finances français a estimé que cette contribution serait "incompréhensible pour les citoyens",

Comment financer la gestion de la crise des migrants ? Selon le journal allemand Süddeutsche Zeitung, l'augmentation des ressources du budget européen grâce à un impôt spécial, qui pourrait prendre la forme d'une surtaxe sur les carburants ou sur la TVA, a été évoquée lors d'échanges informels entre Berlin et Bruxelles. Ils auraient eu lieu en marge de l'assemblée générale FMI-Banque mondiale qui s'est tenue à Lima entre les 9 et 11 octobre. Ce système serait inspiré du modèle de soutien "Soli-Zuschlag" des Allemands de l'Ouest envers ceux de l'Est depuis la Réunification en 1990.

Berlin a néanmoins démenti toutes discussions à ce sujet, samedi.

Une taxe "incompréhensible pour les citoyens"

Interrogé sur cette solution par France Info, lundi 12 octobre, Michel Sapin a estimé qu'il s'agissait d' "une mauvaise idée". Une telle taxe serait "incompréhensible pour les citoyens", a-t-il lancé.

"Il faut financer évidemment l'accueil des réfugiés. Mais compte tenu des sommes en jeu, je crois qu'on est capable de le faire en faisant des économies."

Philippe Douste-Blasy,  actuel secrétaire général adjoint des Nations Unies, avait déjà plaidé pour une taxe en septembre. Il estimait alors qu'avec "une contribution de solidarité sur les transactions financières" de 0,1% par action et de 0,01% par produit dérivé, 66 milliards d'euros pourraient être prélevés.