Une inflation zéro au Royaume-Uni, du jamais-vu

Par latribune.fr avec AFP et Reuters  |   |  311  mots
L'ONS a souligné que les tarifs de la nourriture avaient chuté de 3,4% sur un an.
En février, la baisse des prix des produits alimentaires et informatiques ont fait stagner l'inflation britannique, qui avait augmenté de 0,3% le mois précédent.

Une première depuis la création de la série statistique il y a 25 ans. L'inflation britannique est tombée à zéro en février sur un an, montrent les statistiques officielles publiées mardi 24 février. Il s'agit d'une stagnation sans précédent qui s'explique par la baisse des prix des produits alimentaires et informatiques. Les économistes s'attendaient en moyenne à une progression de 0,1%.

Sur la base d'estimations non-officielles, l'institut national des statistiques (ONS) estime toutefois que l'inflation a pu être négative dans les années 1960.

En janvier 2015, les prix à la consommation avaient augmenté de 0,3% par rapport au même mois en 2014, précise l'ONS.

Chute des tarifs de nourriture sur fond de guerre des prix

"La principale explication de ce ralentissement (en février) tient aux mouvements des prix sur la nourriture, les meubles et un certain nombre de produits de loisirs", comme les ordinateurs portables, les livres et les jouets, a précisé l'organisme.

L'ONS a souligné que les tarifs de la nourriture avaient chuté de 3,4% sur un an, sur fond de "guerre des prix" entre les enseignes de supermarché britanniques qui s'affrontent pour conserver des clients subissant de façon générale de faibles hausses de salaires. Les tarifs des carburants ont plongé pour leur part de 16,6%, affectés par la chute de moitié des cours du pétrole depuis le mois de juin.

La Banque d'Angleterre pourrait relever son taux directeur

Le fait que l'évolution des prix s'éloigne un peu plus de l'objectif d'une hausse de 2% que s'est fixé la Banque d'Angleterre devrait alimenter les spéculations sur l'évolution future de la politique monétaire.

La majeure partie des économistes interrogés mi-mars par Reuters ont dit s'attendre à ce que la BoE relève d'ici un an son taux directeur pour la première fois depuis la crise financière.