Zone euro : la croissance plus forte que prévu, l'inflation déçoit encore

Par latribune.fr  |   |  563  mots
La taux d'inflation annuel de la zone euro a légèrement reculé en octobre, à 1,4%, contre 1,5% en septembre.
Croissance économique, inflation, taux de chômage... L'Office européen des statistiques Eurostat a publié une première estimation de différents indicateurs conjoncturels, qui font dans l'ensemble mieux que ce qu'attendaient les analystes.

Des signaux positifs pour l'économie européenne. La croissance économique de la zone euro a été plus soutenue qu'attendu au troisième trimestre, montre la première estimation publiée mardi par Eurostat. Le produit intérieur brut (PIB) des pays ayant opté pour la monnaie unique a progressé de 0,6% sur la période juillet-septembre par rapport aux trois mois précédents, un chiffre supérieur au consensus des économistes interrogés par Reuters qui était de +0,5%. La première estimation d'Eurostat ne détaille pas les différentes composantes du PIB.

Par rapport au troisième trimestre de l'an dernier, la croissance est estimée à 2,5% contre 2,4% attendu.

La croissance avait atteint 0,7% dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique européenne au deuxième trimestre 2017 et 0,6% au premier trimestre. En comparaison avec le troisième trimestre 2016, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 2,5%. La Commission européenne doit présenter la semaine prochaine ses nouvelles perspectives économiques pour la zone euro. Début octobre, le FMI avait revu à la hausse ses prévisions de croissance pour les deux années à venir, misant désormais sur une croissance de 2,1% en 2017 et de 1,9% en 2018.

L'inflation toujours loin de l'objectif de la BCE

La taux d'inflation annuel de la zone euro a légèrement reculé en octobre, à 1,4%, contre 1,5% en septembre.

Ce chiffre est inférieur à celui attendu par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset qui tablaient sur 1,5%, et reste éloigné de l'horizon des 2,0% souhaité par la Banque centrale européenne (BCE).

L'inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac, qui exclut par conséquent les produits particulièrement volatils) était de 0,9% en octobre contre 1,1% en septembre. Ce chiffre est très inférieur à celui anticipé par les analystes, qui tablaient sur 1,2%.

Le chômage sous les 9%

Le taux de chômage dans la zone euro est repassé en septembre sous la barre des 9,0%, pour atteindre 8,9%, a annoncé mardi l'Office européen des statistiques Eurostat.

Ce chiffre, meilleur que celui anticipé par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset qui tablaient sur 9,0%, soit le même niveau qu'en août, est le plus faible enregistré dans la zone euro depuis janvier 2009, est-il souligné dans un communiqué. Un an plus tôt, en septembre 2016, le taux de chômage dans la zone euro était repassé sous le seuil symbolique de 10,0%. Il ne cesse de reculer depuis. En dépit de cette baisse constante, les disparités restent importantes parmi les 19 pays qui ont adopté la monnaie unique.

Par pays, le chômage est très faible en Allemagne (3,6%) et à Malte (4,1%), mais il reste à un niveau élevé en Grèce (21,0% en juillet, dernier chiffre disponible) et en Espagne (16,7%). Le taux de chômage est encore plus élevé chez les moins de 25 ans dans ces deux pays - 42,8% en Grèce, 37,2% en Espagne - ainsi qu'en Italie (35,7%), alors qu'il n'est que de 6,4% en Allemagne. En France, le chômage atteint 9,7% en septembre, le même taux qu'en août.

Dans l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage s'établit à 7,5% en septembre, stable par rapport à août. Il s'agit du niveau le plus faible enregistré depuis novembre 2008. La République tchèque enregistre le taux le plus bas parmi les 28 pays de l'UE (2,7%)

(avec AFP et Reuters)