L'Etat veut venir à la rescousse de Neo Sécurité

Par latribune.fr  |   |  406  mots
Pour le ministre du Travail Xavier Bertrand, "Il n'est pas question de laisser tomber les salariés" de Neo Sécurité - Copyright Reuters
L'Elysée promet une aide financière de l'Etat pour soutenir les 5.000 emplois et l'activité de Neo Securité, au bord de la faillite. Le ministre du Travail Xavier Bertrand affirme en outre que l'arrivée que de nouveaux investisseurs privés est "pressentie".

Après Lejaby, Photowatt ou encore Petroplus, Neo Securité pourrait bénéficier d'un sauvetage. Le gouvernement promet de venir en aide à cette entreprise de sécurité au bord de la faillite."L'Etat mettra tout en ?uvre pour assurer la pérennité des emplois et des activités de l'entreprise", a assuré l'Elysée dans un communiqué ce jeudi, au lendemain d'une réunion de crise avec le secrétaire général de la présidence Xavier Musca. Pour sauver les 5.000 emplois menacés par un dépôt de bilan du numéro deux de la sécurité privée en France, l'Etat serait "disposé à consentir un effort financier supplémentaire et à mobiliser les structures d'appui au financement en fonds propres des entreprises" à condition que l'entreprise présente un "plan d'amélioration de (sa) gestion" et soit soutenu par des investisseurs financiers ou industriels.

De nouveaux soutiens privés seraient "pressentis", affirme de plus  Xavier Bertrand, interrogé sur LCI ce jeudi. Le ministre du Travail n'a pas voulu préciser leur nom. Quant à l'aide financière apportée par l'Etat, le ministre rappelé que Neo Sécurité "a déjà été beaucoup aidé. Il avait des dettes vis-à-vis de l'Etat". Ce dernier n'aurait "pas demandé le paiement de ces dettes pour ne pas fragiliser la société".

Cessation de paiement

Neo Sécurité s'est déclaré mardi en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. La restructuration envisagée au moment de la reprise ayant pris du retard, Neo Sécurité avait été placé en procédure de sauvegarde en mars 2011. Les difficultés du groupe ont été aggravées par le renoncement du fonds d'investissement IPE, qui devait apporter 25 millions d'euros en deux étapes en échange de 70% du capital. Le repreneur a préféré jeter l'éponge début avril, après un examen approfondi des comptes. Une décision du tribunal de commerce de Paris est attendue pour le 3 mai.

 "Il n'est pas question de laisser tomber les salariés", a martelé Xavier Bertrand, tout en mettant l'accent sur la mise en place d'instances représentatives du personnel. "Il faut que les représentants du personnel à l'intérieur de l'entreprise soient bien associés et bien informés, pour éviter qu'il y ait de l'inquiétude pour les milliers de salariés", a-t-il insisté. Un point également mis en avant dans le communiqué de l'Elysée.