La Poste a supprimé deux fois moins de postes en 2012

Par latribune.fr  |   |  315  mots
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Avec 4.800 départs non remplacés en 2012 selon des sources syndicales, les suppressions d'emplois à La Poste s'affichent en net recul par rapport aux années précédentes. Le groupe a par ailleurs affirmé avoir rempli sa promesse d'embaucher 5.000 personnes l'an dernier.

Terminée la période sombre à La Poste? Le suicide d'un cadre annoncé ce jeudi par Le Parisien risque de raviver des tensions après la vague de suicides survenue au sein du groupe en 2009 et 2010.

Ce même jour, La Poste se réjouissait d'annoncer des suppressions de postes bien moins importantes que les annés précédentes. L'an dernier, 4.800 départs n'auraient pas été remplacés au sein de la maison-mère selon la CGT, SUD et FO. Une amélioration par rapport à 2010 et 2011, quand respectivement 11.000 et 10.000 postes y avaient été supprimés.

5.000 CDI

De son côté, La Poste a minimisé ce chiffre dans un communiqué en affirmant que sur l'ensemble du groupe La Poste, filiales comprises, la réduction d'effectif se limitait à 1.954 postes, certains employés de la maison-mère ayant été transférés vers des filiales. En outre, la direction dit avoir rempli sa promesse d'embaucher 5.000 personnes en contrat à durée indeterminée l'an dernier, soit un tiers de ceux qu'elle comptait recruter en CDI entre 2012 et 2014. Ces embauches figurent parmi les recommandations du rapport de Jean Kaspar sur les conditions de travail au sein de l'entreprise.

Bénéfice stable

Un document que s'est procuré l'AFP indique enfin que les résultats financiers de La Poste sont stables. Ils afficheraient un bénéfice net de 479 millions d'euros. Au mois de janvier, des hausses de tarifs des timbres avaient d'ailleurs été justifiées par La Poste comme un moyen de "garantir son modèle social".

Cette situation a toutefois été critiquée par la CGT qui affirme que cette stabilité est due notamment aux réductions d'effectifs et à "l'augmentation constante depuis 3 ans des CDD". De son côté, SUD estime que les conditions de travail ne se sont pas réellement améliorées. Ce qu'elle justifie en pointant l'augmentation du nombre de jours d'arrêts maladie.