Une nouvelle commission, "Innovation 2030", cherche des "champions industriels"

Par latribune.fr  |   |  327  mots
L'équipe de la commission Innovation 2030, Anne Lauvergeon, François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, au palais de lElysée, le 19 avril 2013. Copyright Reuters
La commission, installée vendredi par le gouvernement, est présidée par l'ancienne dirigeante d'Areva, Anne Lauvergeon. Elle sera dotée de 150 millions d'euros.

Vendredi, le gouvernement a installé la commission "Innovation 2030", présidée par l'ancienne dirigeante d'Areva, Anne Lauvergeon. Sa mission est d'aider les "champions industriels" de la France de demain.

Pour cela, ce programme sera doté de 150 millions d'euros, à partager entre cinq et dix lauréats désignés à l'horizon 2014. Il est ouvert à tous les créateurs - chercheurs, innovateurs, entreprises, etc. - français ou étrangers souhaitant développer un projet en France.

La commission veut servir de "déclencheur pour accompagner dans la durée les projets les plus prometteurs, à toutes les étapes de leur développement", peut-on lire dans la lettre de mission signée par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

Claudie Haigneré, Michel Serre, Louis Gallois,...

La commission "va fixer le cadre, dire là où la France va mettre ses ressources, ses efforts, ses idées, ses moyens et son avenir", a expliqué le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg aux côtés de ses collègues de la Recherche, Geneviève Fioraso, et de la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin. Anne Lauvergeon a déclaré pour sa part vouloir "refaire fleurir l'esprit d'innovation, l'esprit de conquête français", en encourageant des "innovations de rupture".

Des élus, des scientifiques et des industriels figurent au sein de la commission de 20 personnes où l'on trouve notamment le philosophe Michel Serres, l'ancienne spationaute Claudie Haigneré, l'industriel Louis Gallois et le président socialiste de la région Aquitaine, Alain Rousset.

Les lauréats, sélectionnés de façon progressive par élimination, pourront bénéficier d'un financement et d'un accompagnement de la part de l'Etat français. L'idée est d'aider des projets "là où il n'y a pas de financement de marché", explique un conseiller de l'Elysée. "Les stades en amont de l'innovation, partant d'une idée, d'un besoin". Dans un deuxième temps, des financements privés seront recherchés pour faire vivre les projets retenus.