Des manifestants nigériens veulent qu'Areva paye plus d'impôts

Par latribune.fr  |   |  218  mots
Areva juge qu'une augmentation de 6,5 points de la redevance percue par le Niger sur l'exploitation des mines d'uranium mettrait en cause la rentabilité des sites du pays. REUTERS.
Le Niger veut augmenter la redevance perçue par l'Etat sur l'exploitation de l'uranium. De 5,5% du chiffre d'affaires, celle-ci pourrait être portée à 12%.

Un gros millier de manifestants se sont rassemblés samedi devant le siège d'Areva à Niamey, au Niger, pour exiger que le géant français de l'énergie paye davantage d'impôts aux autorités du pays, a annoncé la police.

Selon les organisateurs, environ 2.000 personnes ont participé à la manifestation, laquelle se déroule alors que les négociations piétinent entre Areva et le président nigérien Mahamadou Issofou, au sujet de l'exploitation des mines d'uranium du pays.

Le Niger veut augmenter la redevance perçue par l'Etat sur l'exploitation de l'uranium. De 5,5% du chiffre d'affaires, celle-ci pourrait être portée à 12%, selon les bénéfices réalisés, conformément à une loi adoptée en 2006.

Areva, qui exploite depuis plus de 40 ans des mines au Niger, ancienne colonie française, juge de son côté qu'une telle augmentation mettrait en cause la rentabilité des sites du pays.

"Areva, respecte la loi au lieu de l'écrire", et "Areva, stop : 45 ans d'escroqueries, ça suffit !", pouvait-on lire sur les panneaux portés par les manifestants.

"Notre Constitution de 2010 donne au peuple nigérien la propriété exclusive des ressources naturelles", a déclaré Ali Idrissa, responsable de Rotab, une association à l'origine de la manifestation. "Ce n'est pas aux entreprises de choisir leur propre régime fiscal."