Areva retrouve de l'energie en Bourse !

Bonne forme pour le nucléaire français ! Les deux projets éoliens offshore en association avec GDF Suez confortent les investisseurs. Le titre s'envole de plus de 6%.
Les deux projets éoliens offshores au large de l'île de Noirmoutier (Vendée) et du Tréport (Seine-Maritime) enthousiasment les investisseurs. Areva et GDF Suez en profitent sur le marché. | REUTERS

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En tête du SBF 120, Areva s'envole de plus de 6%, alors que le groupe nucléaire français est associé avec GDF Suez sur deux projets éoliens offshore pour les futurs champs au large de l'île de Noirmoutier (Vendée) et du Tréport (Seine-Maritime). Le dernier délai pour la remise des dossiers au gouvernement a été fixé à demain 14 heures. Areva fournira les turbines, chacune atteignant une capacité de production de 8 mégawatts (MW).

Depuis trois mois, le titre a repris plus de 50%. Un décollage qui n'est pas lié au hasard. Mi-octobre, le groupe nucléaire était sur les feux de la rampe, bénéficiant indirectement de la confirmation d'un accord au Royaume-Uni entre EDF et le gouvernement britannique, pour la construction de deux EPR à Hinkley Point C.

Une centrale biomasse aux Philippines

Le groupe nucléaire français sera en effet de la partie dans cet investissement estimé à 19 milliards d'euros. Areva va fournir les chaudières nucléaires et des systèmes de contrôle-commande, mais aussi le combustible. Dans le cadre de ce projet, le groupe va prendre 10% du consortium en charge du programme, aux côtés d'EDF (45 à 50%) et des chinois CGN et CNNC (30 à 40%). "Des discussions ont également lieu avec une sélection d'investisseurs intéressés par le projet dont la participation pourrait aller jusqu'à 15%", précise EDF dans son communiqué.

Aussi, Areva a fait part de la construction d'une centrale biomasse aux Philippines auprès du producteur d'électricité indépendant Green Innovations for Tomorrow Corporation. Le groupe français et son partenaire seront en charge de l'ingénierie, de la conception et de l'installation de la centrale. Le bâtiment dont l'achèvement est prévu mi-2015 sera, alimenté en balle de riz et pourra fournir de l'électricité à environ 10.000 foyers par an.

 

Un nouveau capitaine pour un navire en perdition

Une dynamique qui contraste avec l'époque où le groupe souffrait de la désaffection du public pour l'énergie nucléaire, notamment après la catastrophe de Fukushima en mars 2011. 2011 ou un millésime difficile pour Areva. Les comptes de cette année avaient viré au rouge vif, des pertes largement imputables à des dépréciations d'actifs comme celle passée pour la société Uramin qui en représente près des deux tiers. Cette mine d'uranium rachetée en 2007, s'est trouvée confrontée à une hausse de ses coûts au moment où le prix de l'uranium baissait fortement. Une affaire qu'Areva a encore du mal à digérer, sans compter les provisions pour l'EPR finlandais.

Alors, "Atomic" Anne Lauvergeon  a été débarquée pour laisser la place à Luc Oursel aux commandes du fleuron de l'industrie française. Le nouveau capitaine d'un navire en perdition est en bonne voie pour redresser la barre. Luc Oursel a été l'initiateur d'une révolution au sein du groupe. Avant, Areva finançait ses investissements par l'endettement, étant donné qu'elle ne dégageait pas assez de cash-flow. Désormais, fini les investissements hasardeux, le groupe tend à privilégier ceux qui seront les plus rentables et destinés à renforcer les activités dans lesquelles l'entreprise est leader. La direction opère donc un virage à 180 degrés puisque l'accent sera mis sur la recherche de la rentabilité.

 

Forte demande du nucléaire dans les émergents

La mue se fait pour l'instant sans encombre. Le nucléaire bénéficie d'une forte demande, surtout dans les émergents, comme au Brésil. Début novembre, Areva avait annoncé avoir remporté un marché de 1,25 milliard d'euros pour terminer la construction du troisième réacteur nucléaire brésilien. Ainsi, le groupe est en bonne voie pour réaliser un excédent brut d'exploitation (Ebitda) supérieur à 1,1 milliard d'euros en 2013, après un montant de 473 millions au premier semestre, contre 817 millions au premier semestre 2012.

Areva a également redit que son flux de trésorerie opérationnel libre avant impôts, qui traduit sa capacité à autofinancer ou non son développement, devrait être à l'équilibre sur l'ensemble de 2013. Le groupe table sur une croissance organique de 3% à 6% pour ses activités nucléaires pour 2013.

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