Pourquoi toutes les multinationales veulent un patron indien

Par latribune.fr  |   |  313  mots
Satya Nadella, le nouveau PDG de Microsoft, né à Hyderabad, a fait ses études supérieures à Chicago et dans le Wisconsin.
Rajeev Suri, nouveau PDG de Nokia ajoute son nom à la liste de plus en plus longue des patrons (de grandes entreprises) d’origine indienne. L’agence Bloomberg en tire une leçon : et si ces patrons nés dans le sous-continent avaient quelque chose en plus qui les rendaient plus performants que les autres ?

"Le style de direction traditionnel en Inde encourage des liens affectifs entre supérieurs et subordonnés", pointent les auteurs d'une étude de l'université St Gallen en Suisse, citée par Bloomberg. Son sujet ? Le management "à l'indienne", qui aurait comme spécificité, par rapport à celui des dirigeants occidentaux, de rendre les équipes plus performantes tout en s'épargnant des "incitations financières".

Une particularité - parmi d'autres - qui serait même de nature à convaincre de plus en plus de conseils d'administration de multinationales à nommer à leur tête des patrons provenant du sous-continent.

Pepsi, Mastercard, Deutsche Bank... 

Pour Leonid Bershidsky de l'agence Bloomberg, cela pourrait même contribuer à expliquer "Pourquoi Microsoft et tous les autres adorent les PDG indiens."  

Car de fait, outre Satya Nadella, nommé PDG de Microsoft, les grands patrons d'origine indienne sont de plus en plus nombreux à la tête de grandes entreprises étrangères. Parmi eux: Indra Nooyi (PepsiCo), Anshu Jain (Deutsche Bank), Ajay Banga (MasterCard) ou encore Shantanu Narayen (Adobe Systems). Auparavant, Vikram Pandit, l'ancien patron de Citibank ou Rajat Gupta (ex-Mc Kinsey) avaient déjà marqué ces grandes entreprises de leur empreinte.

 Quasiment tous éduqués sur les bancs de prestigieuses universités anglo-saxonnes, ils ont, comme la plupart des grands dirigeants, des formations d'ingénieurs ou de managers.

Habitués à la diversité, entraînés à la compétition

La BBC s'est elle aussi interrogée sur les éventuelles qualités spécifiques de ces dirigeants. Dans un reportage mis en ligne sur son site ce 6 février, la chaîne britannique donne la parole à un associé du cabinet PwC en Inde, Shashank Tripathi. Ce dernier pointe le fait que les dirigeants indiens "sont capables de comprendre plusieurs cultures parfois plusieurs religions". En outre, le "système éducatif très compétitif" préparerait particulièrement bien les futurs patrons à devenir plus tard des "travailleurs acharnés".