Pourquoi les fusions-acquisitions font fuir les talents

Par latribune.fr  |   |  252  mots
"Les départs sont principalement dus au fait que les changements de culture de l'organisation sont un sujet d'inquiétude pour les collaborateurs", estime l'étude.
Le changement de culture d'une entreprise est source d'inquiétude après une fusion ou une acquisition, conduisant au départ de collaborateurs clés, selon une étude d'un cabinet de conseil.

Les entreprises ayant effectué récemment une fusion ou une acquisition ont encore du mal à garder longtemps leurs collaborateurs clés, selon une étude annuelle publiée en octobre par le cabinet Towers Watson.

Les conventions de maintien en poste insuffisantes

Si près des trois quarts (73%) des entreprises interrogées à travers le monde affirment avoir réussi à retenir plus de 80% des collaborateurs clés à qui elles ont fait signer une convention de maintien en poste au moment de la fusion-acquisition, moins de la moitié (44%) disent avoir réussi à retenir ces mêmes collaborateurs un an après la fin de cette période, relève le cabinet de conseil.

"Les départs (56%) sont principalement  dus au fait que les changements de culture de l'organisation sont un sujet d'inquiétude pour les collaborateurs."

"Les acquéreurs doivent comprendre les implications culturelles d'une transaction, renforcer l'engagement des salariés et établir un lien étroit avec certains collaborateurs clés qui auront été identifiés dès les premières étapes du processus", analyse François Cheynet, directeur du département retraite et avantages sociaux de Towers Watson France.

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Au total, 248 entreprises de plus de 500 salariés ont été interrogées, en majorité aux Etats-Unis (50%), au Canada (9%), mais aussi au Japon (10%), en Asie du Sud-Est (7%), en Allemagne (3%), au Royaume-Uni (4%) ou encore aux Pays-Bas (2%). Les entreprises sondées ont réalisé une fusion ou une acquisition au cours de deux dernières années.