Meetic pourrait bien rompre les liens qui l'unissent à sa banque française. Un divorce suggéré par l'américain Match.com, le numéro un mondial de la rencontre sur Internet et nouveau propriétaire du site français depuis le printemps dernier.  "Meetic a reçu ce week-end un mail des Américains, qui s'inquiétaient de savoir où était entreposé le cash de Meetic, et qui ont suggéré, ou imposé, de déplacer cet argent de la banque française dans laquelle il se trouve vers une banque américaine", a révélé Marc Simoncini, fondateur du célèbre site de recontres et encore actionnaire du groupe à hauteur de 7%.

Siemens aurait retiré des fonds de la Société Générale

Cette annonce prend une résonance particulière dans le climat actuel de défiance des marchés à l'égard des banques françaises, compte tenu de leur exposition à la dette publique de pays de la zone euro comme la Grèce et l'Italie. Le conglomérat industriel allemand Siemens aurait d'ailleurs lui aussi retiré des fonds de la Société Générale, rapporte aujourd'hui l'agence Reuters. Mais, selon cette dernière, le retrait aurait été dicté par la sous-performance de l'investissement de Siemens dans la banque au logo rouge et noir, et non par des craintes relatives à la situation financière de l'établissement de La Défense.

Une demande qui ne traduit "aucune panique"

De même, Philippe Chanieux, directeur général de Meetic, a affirmé à l'AFP que la réclamation de Match n'avait "aucun lien avec la solvabilité des banques européennes",et qu'il ne traduisait "aucune panique." Selon Philippe Chanieux, Match souhaitait seulement connaître les conditions de la rémunération du cash de Meetic en France pour les comparer à celles proposées par les banques américaines. Ni Philippe Chanieux ni Marc Simoncini n'ont dévoilé le nom de la banque française de Meetic. Une consultation du document de référence 2010 permet au moins de savoir que le groupe a un contrat de liquidité avec la Société Générale, pour son cours de Bourse.