La réponse des banques aux 6 questions que l'on se pose

Par Laura Fort  |   |  367  mots
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Le président de la Fédération bancaire française Frédéric Oudéa s'est soumis jeudi aux questions des journalistes sur les conclusions du sommet européen lors d'une conférence téléphonique. Retour sur ses principales déclarations.

Quand la décote des titres grecs de 50% sera-t-elle prise en compte dans les résultats des banques françaises ?

"C'est à chaque établissement d'en décider, mais, a priori, cette décision sera certainement intégrée dans les comptes du troisième trimestre".

Quel taux de participation des créanciers privés faudra-t-il atteindre pour que l'échange de titres se fasse ?

"L'idée est que d'avoir un taux de participation très élevé. Je pense qu'un taux supérieur à 80% est accessible".

La recapitalisation des banques françaises sera-t-elle possible avec la seule mise en réserve des profits ?

"Avec la mise en réserve d'une partie significative des résultats et des ajustements de tel ou tel élément du business model, ce sera possible. Nous nous sentons tout à fait sereins pour y arriver par nos propres moyens et nous n'avons pas besoin de fonds publics".

Où en sont les conditions de refinancement à long terme des banques ?

"Sur la liquidité, s'il n'y a pas d'amélioration notable des conditions de financements de long terme dans la zone euro en 2012, la question est de savoir s'il faut prévoir des mécanismes pour les garantir. Cela fait partie des réflexions qui se poursuivent. Mais à ce stade, il est prématuré d'en parler".

Contre quoi les titres grecs détenus par les banques vont-ils être échangés ?

"Les modalités de l'échange seront précisées plus tard. Nous repartirons probablement dans une logique d'échange des titres avec du collatéral sur une durée longue".

Quelle sera la politique de distribution de dividende des banques françaises ?

"Les dividendes sont un élément important dans la capacité des établissements à créer du capital. Naturellement, les éléments de l'environnement seront pris en compte le moment venu, c'est-à-dire plutôt en fin d'année."

Frédéric Oudéa a conclu les échanges en annonçant qu'à partir du 15 novembre, et comme cela avait été fait en 2009, les dirigeants des banques françaises iront à la rencontre des clients pour "rassurer sur notre engagement en matière de financement de l'économie".

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