La première banque italienne, Unicredit, dévoile une perte colossale

Par Christine Lejoux  |   |  256  mots
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Unicredit a accusé une perte nette de 10,6 milliards d'euros, au troisième trimestre, alors que les analystes sondés par Bloomberg tablaient sur un bénéfice de 7,4 millions. La banque prépare une augmentation de capital de 7,5 milliards d'euros, et s'apprête à supprimer 5.200 postes en Italie.

Les analystes étaient loin du compte. Unicredit, la première banque italienne en termes d'actifs, a clos le troisième trimestre sur une très lourde perte de 10,6 milliards d'euros, bien loin du bénéfice de 7,4 millions escompté par les experts interrogés par l'agence Bloomberg. Et plus loin encore des 334 millions d'euros de profits engrangés un an auparavant. A l'origine de cette perte surprise, qui faisait plonger le cours de Bourse de 9% à 15h30 : des dépréciations d'actifs de près de 10 milliards d'euros, liées à la dégradation du "contexte macro-économique et réglementaire."

5.200 postes seront supprimés en Italie

Aux grands maux les grands remèdes. Unicredit, seul établissement italien à figurer parmi les 29 banques mondiales dites systémiques, s'apprête à supprimer 5.200 postes en Italie, soit un peu plus de 8% de l'effectif global de la banque, d'ici à 2015. La banque espère dégager à cet horizon un bénéfice net de 6,5 milliards d'euros, grâce à un recentrage sur ses activités en Italie et en Europe centrale et orientale.

Pas de dividendes et une augmentation de capital de 7,5 milliards

Toujours pour renforcer son bilan, Unicredit ne versera pas de dividende à ses actionnaires, au titre de l'année 2011. Cette dernière lancera également, au premier trimestre 2012, une augmentation de capital de 7,5 milliards d'euros, afin de porter son ratio de fonds propres durs à 9% au moins d'ici au 30 juin 2012, comme l'exige l'Autorité bancaire européenne. Dans le cadre de cette opération, les actionnaires recevront une nouvelle action Unicredit pour dix titres détenus.