Deutsche Bank fixe un prix d'émission supérieur aux attentes

Par latribune.fr  |   |  274  mots
La banque espère finalement lever 8,5 milliards d'euros
La première banque allemande a annoncé jeudi avoir fixé à 22,50 euros le prix d'émission des actions nouvelles dans le cadre de son augmentation de capital destinée à renforcer son capital et à financer sa réorganisation. Il s'agit là d'un niveau supérieur aux attentes, indique Reuters.

Avec seulement un jour de retard, la première banque allemande, Deutsche Bank, a finalement annoncé jeudi avoir fixé à 22,50 euros le prix unitaire d'émission de quelque 300 millions de nouvelles actions. L'opération lui permettra de lever 6,75 milliards d'euros. Le prix offert est inférieur au cours actuel de l'action du groupe. A 10H08 GMT, le titre reculait de 0,19% à 29,66 euros sur l'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort.

La 2e plus forte augmentation de capital

La date de souscription court jusqu'au 24 juin environ, a précisé la banque, qui avait annoncé mi-mai vouloir lever quelque 8 milliards d'euros, la deuxième plus importante augmentation de capital de son histoire.  La précédente, qui remonte à 2010, s'élevait à 10 milliards d'euros. 

Un fonds d'investissement contrôlé par un membre de la famille royale du Qatar avait déjà acquis à cette date environ 60 millions d'actions au prix unitaire de 29,20 euros, ce qui revient à une somme d'environ 1,75 milliard d'euros.

Améliorer son ratio de fonds propres

Au total donc, la banque espère finalement lever 8,5 milliards d'euros. Cette augmentation de capital vient s'ajouter à plusieurs milliards d'euros levés par vagues successives l'an dernier.

Cette levée de fonds doit permettre à Deutsche Bank de faire face à la nouvelle règlementation en matière de fonds propres et de se préparer à "d'autres défis règlementaires imprévisibles" pour l'heure, avait expliqué l'un de ses co-patrons Anshu Jain le 19 mai. La banque va porter son ratio de fonds propres "durs" (Core-Tier-1), un indicateur crucial pour mesurer sa solidité financière, à 12% contre 9,5% à fin mars, un chiffre qui était en repli par rapport à fin 2013, ce qui inquiétait fortement les analystes.