"Il est nécessaire que la France décide de se passer de son système bancaire" (Arnaud Montebourg)

Par latribune.fr  |   |  346  mots
Les PME ont le plus grand mal à se financer auprès des banques. Les moyens alternatifs évoqués par le ministre de l'Économie sur un ton provocateur sont de plus en plus prisés par les chefs d'entreprises. (Photo : Reuters)
Pour le ministre de l'Économie, il faut trouver des moyens de drainer l'épargne des Français vers les PME sans passer par les banques, qui refusent de prendre des risques en les finançant.

Le financement, c'est le nerf de la guerre pour les PME françaises, qui ont de plus en plus de mal à trouver de l'argent dans les circuits classiques. C'est pourquoi le ministre de l'Économie Arnaud Montebourg a indiqué mardi travailler sur des mécanismes pour permettre "de financer les PME sans passer (...) forcément par le secteur bancaire".

Financement participatif

"Nous venons de mettre fin au monopole bancaire à travers le financement participatif et le crowdfunding", a indiqué Arnaud Montebourg à l'Assemblée nationale, répondant au député UMP Guénhaël Huet. Mais "il y a aussi d'autres mécanismes qui permettent de financer les PME sans passer (...) forcément par le secteur bancaire", a-t-il ajouté.

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Le ministre entend "créer de la compétition avec les banques" avec une "ouverture du marché pour le financement, par la dette à travers des titres", a-t-il dit. Il a précisé travailler "de façon accélérée" à des mesures qu'il détaillera "dans les jours, dans les semaines à venir".

"Nous pensons qu'il est nécessaire maintenant que la France décide de se passer de son système bancaire", a-t-il dit.

Passer directement par l'épargne des Français

Les dispositions en préparation "permettront d'apprécier que finalement les entreprises peuvent accéder à l'épargne des Français, mais sans passer par leurs banques puisque les banques ne sont pas au rendez-vous", a ajouté Arnaud Montebourg.

Le ministre a notamment affirmé que s'agissant des PME et TPE, "sur les crédits d'investissements, on est à un niveau absolument acceptable", mais "sur les crédits de trésorerie, [il y a] des niveaux de refus de crédit proches de ceux de l'Italie ou de l'Espagne".

"Les banques refusent le risque, et de prendre le risque d'accompagner les entreprises. Résultat: nous avons des niveaux de faillite dans les TPE et PME qui sont trop importants", a-t-il déclaré.

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