Goldman Sachs attaque Google... pour un mail envoyé par erreur !

Par latribune.fr  |   |  318  mots
L'affaire entre Goldman Sachs et Google sera jugée par la Cour suprême de New-York. | REUTERS
Un employé de la banque américaine a involontairement envoyé un mail confidentiel sur une adresse Gmail. Goldman Sachs somme Google de supprimer le message.

"@gs.com", "@gmail.com". La confusion entre les adresses mails de Goldman Sachs et de Google est facile à faire... et elle a été faite ! Le 23 juin dernier, un employé de la sulfureuse banque américaine envoie involontairement un mail interne sur l'adresse Gmail d'un inconnu. Problème : selon Goldman Sachs, le contenu du message, qui concerne des clients de la banque, a un caractère "hautement confidientiel et privé".

"Une violation massive et inutile de la vie privée"

 

Refus cinglant de Google

Depuis, c'est le branle-bas de combat entre les deux mastodontes. Dans un premier temps, la banque contacte le destinataire du message. Silence radio. Elle demande ensuite au moteur de recherche d'effacer le mail. Refus cinglant : Google n'effacera le mail que si la justice le lui ordonne. La firme de Wall Street saisit alors la Cour suprême de New York afin d'éviter "une violation massive et inutile de la vie privée", selon les termes rapportés par l'agence Reuters.

Pour obtenir gain de cause auprès de la justice, Goldman Sachs insiste sur le caractère involontaire de l'envoi du mail. Cette demande de la part de GS est une forme de droit à l'oubli, droit auquel Google est fondamentalement opposé. Même si, en mai dernier, le géant du web a été contraint par la Cour européenne de justice de lancer un formulaire pour le droit à l'oubli sur internet. Une nécessité si l'on en juge par le déluge de requêtes des internautes !

Nouvelle pression sur Google pour le droit à l'oubli sur internet ?

Le mail malencontreusement envoyé au mauvais destinataire a donc des conséquences retentissantes. D'un côté, Goldman Sachs craint pour son image et sa réputation de banque discrète pour ses clients. De l'autre, Google pourrait faire face à une pression américaine sur le droit à l'oubli si la justice new yorkaise donnait raison à Goldman Sachs.