Trois banques américaines se prépareraient au "Brexit"

Par latribune.fr  |   |  340  mots
Un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l'UE sera organisé par le Premier ministre David Cameron s'il est réélu, en 2015.
Bank of America, Citigroup et Morgan Stanley envisageraient un scénario de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Une installation en Irlande serait déjà à l'étude.

Londres hors de l'UE? A Wall Street, cette hypothèse semble être prise au sérieux. Bank of America, Citigroup et Morgan Stanley auraient même déjà prévu de s'installer en Irlande au cas où Londres choisirait de quitter l'Union européenne. C'est du moins ce qu'ont évoqué des sources citées par le Financial Times ce lundi.

Porte d'entrée vers le Vieux Continent

Pourquoi une telle option? De nombreux établissements financiers extra-européens ont installé des bureaux à la City afin de bénéficier d'une entrée pour leurs activités dans les autres pays membres de l'UE. Mais un "Brexit"  - contraction de "Britain" et "exit" qui fait référence à un départ du Royaume-Uni de l'Union - , risquerait de fermer cette porte.

Or, une telle éventualité ne serait pas à exclure. Le Premier ministre britannique David Cameron a en effet promis qu'en cas de réélection en mai 2015, il organiserait un référendum sur le sujet. Fin juin, lors de la nomination de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, la presse britannique avait largement soulevé la question.

>> Le Brexit est inévitable pour la presse britannique

L'Irlande et l'attractivité fiscale

Si le sujet reste apparemment tabou parmi les grands banquiers américains comme l'indique le Financial Times, certains, sous couvert d'anonymat acceptent cependant d'évoquer leurs craintes. Lesquelles sont liées aux discussions sur l'union bancaire qui, selon certains d'entre eux, serait de nature à isoler le Royaume-Uni.

Nouvelle terre d'accueil, l'Irlande serait attractive pour son faible niveau d'imposition. Un cadre d'une banque américaine à Londres a d'ailleurs confié au quotidien financier qu'il envisageait d'y transférer des activités, davantage pour ces conditions que pour un éventuel "Brexit".

Francfort ou Paris comme solutions de repli?

Dans ce dernier cas, malgré le coût très élevé d'un éventuel transfert des activités d'une ville à une autre, Francfort et Paris représenteraient également des solutions de repli pour les établissements financiers non européens sur le Vieux Continent.