Abou Dhabi va injecter un milliard d'euros dans les fleurons français

Par AFP  |   |  348  mots
(Crédits : Reuters)
En visite dans la capitale des Emirats arabes unis, Bruno Le Maire a annoncé que Mubadala, le fonds souverain d'Abou Dhabi, allait investir un milliard d'euros dans le Lac d'Argent. Ce nouveau fonds, crée par Bpifrance, vise à protéger les fleurons de l'économie française et doit atteindre, à terme, 10 milliards d'euros. Des discussions sont en cours avec d'autres fonds souverains du Golfe.

Le fonds souverain d'Abou Dhabi, Mubadala, va investir un milliard d'euros dans le nouveau fonds d'investissement français, ainsi doté au total de 4 milliards d'euros, a annoncé lundi à l'AFP le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a décidé de créer sous l'autorité de la Banque d'investissement française, Bpifrance, un fonds d'investissement pour les grandes entreprises françaises cotées.

"Le premier fonds souverain étranger qui va investir dans ce fonds d'investissement français, c'est le fonds d'Abou Dhabi Mubadala", a indiqué M. Le Maire en visite dans la capitale émiratie, saluant un "jour historique dans la relation entre la France et les Emirats arabes unis".

Garantir aux grandes entreprises un actionnariat stable et de long terme

"C'est un signal très fort d'avoir le fonds souverain d'Abou Dhabi qui investit 1 milliard d'euros dans ce fonds d'investissement à la française", a-t-il insisté à l'issue d'une rencontre avec le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed, homme fort de ce riche pays du Golfe.

"C'est un geste politique très fort qui témoigne de la confiance des Emirats arabes unis dans la vitalité de l'économie française, dans la force des grandes entreprises françaises et dans leur capacité de développement", a souligné le ministre.

Des discussions avec d'autres fonds souverains du Golfe

Selon M. Le Maire, la vocation de ce fonds d'investissement est de "garantir un actionnariat stable et de long terme pour les grandes entreprises françaises", avec une somme de départ de 4 milliards d'euros "d'ici le mois d'avril" et "un objectif de parvenir à un montant total de 10 milliards d'euros".

Selon le ministre, de retour d'une réunion avec ses homologues du G20 à Ryad, le fonds souverain de l'Arabie saoudite n'a pas "pour le moment" exprimé l'intention de suivre le geste des Emiratis.

"Nous avons un dialogue en ce moment avec plusieurs fonds souverains du Golfe", a indiqué à l'AFP Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, refusant de préciser le nom des pays concernés.