Après le tollé, Groupama fait marche arrière à Marseille sur la garantie effondrement

Par latribune.fr  |   |  338  mots
L'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne à Marseille le 5 novembre dernier avait fait huit morts. (Crédits : Jean-Paul Pelissier)
L'assureur, qui avait décidé de priver de garantie un immeuble situé en face de ceux dont l'écroulement a fait huit morts à Marseille, est revenu sur sa décision après l'intervention du ministre du Logement Julien Denormandie.

Un extrait du courrier de l'assureur, diffusé notamment par un conseiller municipal de Marseille, Bernard Payan, avait fait scandale sur les réseaux sociaux : Groupama avait informé le syndic d'un immeuble situé rue d'Aubagne à Marseille, en face des deux immeubles qui se sont effondrés le 5 novembre dernier (faisant huit morts) du "retrait de la garantie effondrement". L'assureur menaçait même de résilier le contrat en l'absence de réponse sous trois jours !

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Après la diffusion de ce courrier, le ministre du Logement Julien Denormandie s'était indigné sur son compte Twitter mercredi, qualifiant "d'inacceptable" la décision de Groupama.

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"Compte tenu de l'émoi et des circonstances exceptionnelles", l'assureur a annoncé sur Twitter qu'il faisait marche arrière, "dans l'attente des expertises".

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Son concurrent Allianz aurait de son côté décidé de résilier le contrat d'assurance d'un autre immeuble à proximité, "compte tenu de l'évacuation de l'immeuble....", selon un autre courrier diffusé par le même conseiller municipal.

L'effondrement des deux immeubles rue d'Aubagne le 5 novembre a plongé la cité phocéenne dans une crise sans précédent. Près de 200 immeubles insalubres ou délabrés ont été évacués depuis et plus de 1.500 habitants se sont retrouvés sans domicile.