Grande-Bretagne : la taxation des banques semble inéluctable

Par Eric Albert, à Londres  |   |  177  mots
David Cameron, leader des conservateurs et favori des prochaines élections, est prêt
 à agir de façon unilatérale et à instaurer une taxe sur la quantité de financement effectuée par les banques sur les marchés financiers.

La taxation des banques ne fait désormais plus guère de doute en Grande-Bretagne. Ce mercredi, dans son budget de l'Etat, le gouvernement britannique devrait aller un cran plus loin, instaurant le principe d'une telle taxe, selon le Financial Times de samedi.

Celle-ci s'appliquerait sur la quantité de financement effectuée par les banques sur les marchés financiers. L'argent n'irait pas dans un fonds de secours spécial, mais directement dans les poches du gouvernement. Pour l'instant, le gouvernement a imposé une seule exigence avant que cette taxe ne devienne applicable : obtenir au préalable un accord international.

Une condition qui vient d'être levée par les conservateurs. Dans un discours prononcé ce samedi, leur leader David Cameron, favori des élections qui devraient se dérouler début mai, a promis d'instaurer unilatéralement une taxe s'il était élu. "Ce ne sera pas populaire dans la City, mais je crois que c'est juste et nécessaire", a-t-il affirmé. Une manière pour lui, de s'éloigner le l'image de leader du "parti des riches".