Devinez combien a gagné en un an le patron de Goldman Sachs

Par latribune.fr  |   |  275  mots
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La crise est finie. Pour reprendre la distribution de gros bonus, les banques respectent la lettre des consignes des régulateurs bancaires, pas l'esprit. Exemple avec Goldman Sachs.

La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a distribué en 2010, pour la première fois depuis trois ans, des bonus en numéraire pour ses cinq plus grands dirigeants, à savoir 5,4 millions de dollars pour chacun au titre des performances individuelles. Une prime qui s'ajoute à un salaire de 600.000 dollars, mais aussi à 7,65 millions de dollars d'actions, et à d'"autres rémunérations" (contribution à l'épargne retraite, paiement de l'assurance maladie et de l'assurance vie, etc.) entre 158.000 et 464.000 dollars. Son directeur général Lloyd Blankfein, a donc reçu au total plus de 14,1 millions de dollars. Par rapport à l'année précédente, son salaire a ainsi été multiplié par près de quatorze.

 

Quel a donc été l'effet des lignes édictées en juin dernier par les régulateurs bancaires américains, et qui demandaient expressément de ne pas encourager les prises de risques excessifs ? Les régulateurs avaient demandé que les grandes banques de Wall Street de plus de 50 milliards de dollars d'actifs, parmi lesquelles Bank of America, JP Morgan Chase et Goldman Sachs, qu'au moins 50 % de la rémunération variable soit différée dans le temps, sur au moins trois ans. GS aurait respecté la lettre, sinon l'esprit, des recommandations, sachant que les stock options représentent une peu plus de 50% du package global...

 

Mais une règle plus contraignante est en préparation. Mercredi dernier, les sept régulateurs du secteur financier que compte le pays ont lancé une enquête publique de 45 jours sur une proposition obligeant les banques à étaler sur trois ans ou plus au moins la moitié du versement des rémunérations variables des cadres dirigeants.