Les banques portugaises dans le collimateur de Fitch

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  234  mots
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La récession qui frappe le Portugal depuis deux ans, le manque d'accès au marché interbancaire et les incertitudes entourant l'évolution de la crise de la zone euro affecteront directement les perspectives de financement à court et à long terme des banques portugaises, avertit ce jeudi Fitch Ratings.

"Les banques portugaises sont fortement exposées à l'économie portugaise", précise dans un communiqué l'agence de notation Fitch, ce jeudi, qui table sur une contraction de 2% en 2011 et 2012 et un pic du chômage à 13,5% en 2012. "De surcroît, ces banques sont de plus en plus vulnérables en raison de leur exposition à la dette souveraine (...) sur fond de risques de contagion résultant de la crise irrésolue et prolongée de la zone euro, qui affecte des pays périphériques européens comme le Portugal", explique Fitch, ajoutant que tout nouvel abaissement de la note souveraine du Portugal se reflèterait dans les notes de crédit de ses banques.

Les banques Caixa Geral de Depositos (CGD), Banco Commercial Portugues et Banco BPI sont actuellement notées BBB- par Fitch et placées sous surveillance négative, comme la note souveraine du Portugal.

Faute d'accès au marché interbancaire, les principales banques portugaises continueront de dépendre des opérations de liquidité de la Banque centrale européenne (BCE) pour rembourser leurs dettes à court et moyen terme, estime Fitch.

Si l'agence de notation juge que toutes les principales banques du pays atteindront le ratio minimum de 9% de fonds propres "durs" d'ici la fin 2011 sans soutien étatique, elle souligne que des dépréciations sur les avoirs en dette souveraine pourraient rendre nécessaire la recapitalisation de certaines de ces banques en 2012.