Société Générale voit ses résultats fragilisés par la dette grecque

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  388  mots
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La SocGen a fait état d'un résultat au troisième trimestre en baisse de 30,6%, notamment en raison de la prise en compte d'une décote supplémentaire sur la dette souveraine grecque de 60%. La banque annonce également qu'elle prévoit de ne pas verser de dividende.

Comme BNP Paribas, la Société générale présente des résultats trimestriels moins bons que prévu en raison de la dette souveraine grecque. En effet, la banque française annoncé ce mardi un résultat net trimestriel en baisse de 30,6% à 622 millions d'euros, sous les attentes du marché qui tablait sur un repli de 4% à 858 millions d'euros. Cette mauvaise performance, s'explique par le fait que la banque a passé une décote supplémentaire sur la dette souveraine grecque et des dépréciations liées à des écarts d'acquisitions dans le crédit à la consommation.Ce résultat est donc nettemment moins élevé que prévu par les analystes.

La deuxième banque française par la capitalisation boursière, après BNP Paribas, indique dans un communiqué qu'elle proposera à ses actionnaires de ne pas distribuer de dividende au titre de l'exercice 2011 afin de renforcer ses fonds propres pour surmonter la crise de la zone euro.

Le groupe a passé une dépréciation additionnelle de 333 millions d'euros sur la Grèce, appliquant une décote de 60% sur la dette publique de la république hellénique. Son exposition à la dette grecque est ainsi ramenée à 575 millions d'euros à fin octobre, indique la banque dans un document de présentation sur son site internet. Celle à la dette italienne ressort à 1,57 milliard d'euros à fin octobre contre 2,2 milliards à fin juin.

La Société générale espère dans ce cadre libérer quatre milliards d'euros de fonds propres d'ici 2013. Elle estime aussi être en mesure d'atteindre un ratio de fonds propres de 9% dès le 30 juin 2012, comme l'exige l'Autorité bancaire européenne (ABE). "Nous donnons la priorité au renforcement du capital du groupe pour être au rendez-vous des exigences prudentielles de l'ABE à mi-2012 et de Bâle 3 en 2013 dans les meilleurs délais", souligne Frédéric Oudéa, le PDG de la banque, cité dans le communiqué.

Le groupe reste optimiste. Il réaffirme qu'il atteindra ces objectifs sans aide publique et sans augmentation de capital.

A la Bourse de Paris, l'action SocGen a clôturé lundi en baisse de 2,4% à 17,495 euros. Depuis le début de l'année, le titre a perdu plus de 56% de sa valeur, faisant chuter la capitalisation boursière de la banque à 13,58 milliards d'euros. Sur la période, l'indice bancaire européen a abandonné 32%.