Dette : forte détente du taux à 10 ans de la France à deux jours du scrutin

Par latribune.fr  |   |  299  mots
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A deux jours du scrutin, la possible victoire, si l'on en croit les sondages, de François Hollande, n'inquiète visiblement pas les marchés. Le rendement de l'emprunt à 10 ans de la France connaissait vendredi en début d'après-midi une forte détente, pour tomber sous 2,80%, son plus bas niveau depuis deux mois.

Pas de spéculation éhontée sur la dette française à deux jours du verdict de l'élection présidentielle. Du moins pour l'instant. En tout cas, le rendement de l'emprunt à 10 ans de la France connaissait une forte détente vendredi en début d'après-midi, pour tomber sous 2,80%, son plus bas niveau depuis deux mois. Vers 14h, ce taux de référence, qui évolue en sens inverse de la demande, baissait à 2,786%, contre 2,901% jeudi à la clôture. Il n'avait plus connu de tels niveaux depuis début mars et se rapprochait désormais de son record en sept mois, autour de 2,75%.

Les marchés ont déjà anticipé la victoire éventuelle de François Hollande

La victoire éventuelle de François Hollande, anticipée par les marchés compte tenu des sondages qui le donnent gagnant, n'affecte donc pas le comportement des investisseurs, qui se précipitent sur la dette française. Cette tendance confirme la cote élevée dont bénéficient les obligations d'Etat française, après le succès la veille de la levée par Paris de plus de 7 milliards d'euros, qui s'est soldée par des taux en baisse.

Du coup, sur le marché obligataire, où s'échange la dette déjà émise, la France réduisait nettement l'écart avec l'Allemagne dont le taux à 10 ans montait à 1,618% (contre 1,611% jeudi). Le "spread" ou écart de taux entre les deux pays revenait ainsi à 1,17 point de pourcentage. D'autres pays de la zone euro profitaient d'une vague d'achats de leurs obligations de long terme sur le marché, au premier rang desquels l'Espagne et l'Italie, pourtant considérés à risque étant donné l'état de leur économie.

Le taux à 10 ans espagnol s'éloignait davantage encore du seuil critique des 6% et tombait à 5,626% (contre 5,760%). Le taux italien baissait à 5,370% (contre 5,488%).