La crise de la zone euro n'est plus le principal souci des investisseurs

Par Sophie Rolland  |   |  270  mots
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L'enquête mensuelle de BofA-Merrill Lynch révèle que la principale préoccupation des investisseurs est désormais le "mur budgétaire" aux États-Unis.

Pour la première fois depuis avril 2011, les investisseurs sont plus préoccupés par la perspective du "mur budgétaire" aux Etats-Unis que par les problèmes de financement des Etats "périphériques" de la zone euro, indiquent les résultats de l'enquête mensuelle réalisée par Bank of America - Merrill Lynch, publiés ce mardi.

Pour 35% des investisseurs, le "mur budgétaire" américain est désormais le risque majeur sur les marchés. Les inquiétudes liées à la crise de la zone euro n'ont toutefois pas totalement disparu. Elle est considérée comme le principal risque par 33% des investisseurs. Signe de l'efficacité du "bazooka" de la BCE, cette proportion s'est nettement réduite. Elle atteignait 48% en août.

Le "mur budgétaire" désigne un mécanisme qui prévoit, pour fin 2012, l'activation automatique de coupes budgétaires et la suppression d'allègements d'impôts faute d'un accord entre Démocrates et Républicains sur une trajectoire de rétablissement des finances publiques.

Les investisseurs recommencent à se positionner sur les actions de la zone euro

Le pessimisme n'est plus de mise. Alors qu'en août les investisseurs étaient une majorité à anticiper une détérioration de la situation économique en zone euro, les avis sont désormais équilibrés. Conséquence directe de ce changement de perception : les investisseurs ont recommencé à se positionner sur les actions de la zone euro.

L'enquête a été réalisée du 7 au 13 septembre auprès de 138 investisseurs en responsabilité au sein de sociétés gérant un total de 313 milliards de dollars d'actifs.