Société Générale victime d'une escroquerie immobilière à 23 millions d'euros

Par latribune.fr  |   |  261  mots
La principale suspecte de l'affaire bénéficiait de l'aide de deux cadres de la banque, aujourd'hui licenciés. (Photo : Reuters)
Après deux ans d'enquête, un réseau d'une vingtaine de personnes a été démantelé. Ils sont soupçonnés d'avoir organisé une arnaque aux prêts immobiliers, soutirant ainsi plus de 20 millions d'euros à l'établissement bancaire français.

Arnaque à grande échelle. Vingt-cinq personnes soupçonnées d'avoir organisé une vaste fraude aux prêts immobiliers pour une vingtaine de millions d'euros, au préjudice de la Société Générale, ont été interpellées et placés en garde à vue mardi et jeudi en région parisienne. Ils seront présentés samedi au palais de justice en vue de leur éventuelle mise en examen pour "escroquerie en bande organisée". 

L'enquête, entamée il y a deux ans, a permis d'établir l'existence d'une centaine de prêts frauduleux ayant bénéficié à plusieurs dizaines de personnes, octroyés sur la base de faux documents justificatifs -notamment  des relevés bancaires, bulletins de salaires et déclarations fiscales- réalisés par des faussaires, a précisé la Section de recherches de Versailles en charge de l'enquête.

23 millions d'euros volés

En tout et pour tout, l'établissement bancaire aurait accordé la somme d'environ 23 millions d'euros à la courtière. Les sections de recherches de Versailles et de Paris précisent qu'il resterait près de 17 millions qui n'ont pas encore été recouvrés par la Société générale.

Déjà condamnée pour des faits d'escroquerie, la principale suspecte est devenue prescripteur immobilier pour la Société Générale fin 2005, date à laquelle elle a commencé à souscrire à des prêts avec des faux documents. "Compagne d'une ancienne figure du grand banditisme" selon la gendarmerie, elle bénéficiait de l'aide de deux cadres de la Société générale, aujourd'hui licenciés.