Brexit : les banques risquent de perdre le "passeport" européen

Par latribune.fr  |   |  238  mots
La perte de l'accès au marché unique pourrait coûter entre 30 et 50 milliards d'euros à la finance britannique et entre 60.000 et 100.000 emplois, selon les estimations.
Le ministre britannique du Commerce international estime que les banques implantées au Royaume-Uni perdront le droit d'opérer dans toute l'Union et que le régime d'équivalence ne sera pas suffisant.

Est-ce une façon de préparer les esprits ou de mobiliser les lobbies ? Le sous-secrétaire d'Etat britannique au Commerce international, Mark Garnier, a déclaré dans une interview à l'agence Bloomberg qu'il estime probable que les banques implantées au Royaume-Uni perdent le "passeport européen", qui leur permet de vendre leurs services dans toute l'Union, après le Brexit. Le ministre considère que l'alternative envisagée, un régime d'équivalence, risque de "ne pas être suffisant" pour les banques

Mark Garnier a expliqué que le gouvernement de Theresa May cherchait à inventer un nouveau type de relation avec l'Union européenne :

"Si nous pouvons créer une déclinaison hybride de tout cela, une meilleure version de l'équivalence ou une version différente du passeporting, c'est ce à que nous essayons de parvenir. Nous n'essayons pas de rentrer dans une boîte existante, mais de créer un nouveau modèle."

Le "Brexit des banquiers"

La perte de l'accès au marché unique pourrait coûter entre 30 et 50 milliards d'euros à la finance britannique et entre 60.000 et 100.000 emplois, selon les estimations.

Ces déclarations interviennent après les propos du parti travailliste qui accuse le gouvernement conservateur de négocier un Brexit sur-mesure pour le secteur de la finance, un "Brexit des banquiers", et de transformer Londre en"Singapour de l'Atlantique Nord", au détriment des intérêts de l'industrie et des PME.

(Avec AFP)