Deutsche Bank : le Qatar à la rescousse ?

Par latribune.fr  |   |  303  mots
"Le cheikh Hamad ben Jassem ben Jaber al-Thani, ancien Premier ministre du pays, et son cousin, l'ancien émir cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani (photo), envisagent d'apporter un soutien à la banque avec de nouveaux capitaux", écrit le Spiegel
Actuellement détenteurs de près de 10% de Deutsche Bank, deux cheikhs, dont l'ancien Premier ministre du pays, seraient prêts, avec d'autres investisseurs, à monter à 25% du capital, selon Der Spiegel.

Alors que de multiples pistes sont explorées pour tenter de redresser Deutsche Bank, le Qatar envisage de monter à 25% du capital de l'établissement allemand, au cœur actuellement de nombreuses inquiétudes sur sa situation financière, affirme l'hebdomadaire allemand Der Spiegel dans son édition à paraître samedi.

"Le cheikh Hamad ben Jassem ben Jaber al-Thani, ancien Premier ministre du pays, et son cousin, l'ancien émir cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, envisagent d'apporter un soutien à la banque avec de nouveaux capitaux et d'acquérir, avec d'autres investisseurs, une part minoritaire de 25%", écrit le Spiegel dans un extrait de son article diffusé vendredi.

Une condition : le changement de stratégie

Actuellement, les deux cheikhs détiennent ensemble presque 10% de Deutsche Bank, mais ils ne seraient prêts à prendre davantage de risque financier que si la banque, sous la gestion du Britannique John Cryan, modifie sa stratégie, jugée essentiellement défensive. "Nous n'avons pas de problème avec un tel investissement" du Qatar, a-t-on indiqué au Spiegel au ministère allemand des Finances.

Lire aussi : "La faillite de la Deutsche Bank entraînerait une nouvelle crise mondiale"

Deutsche Bank a été à l'origine d'un vent de panique sur les marchés européens il y a plusieurs jours, quand il a été su qu'elle était sous la menace d'une amende record de 14 milliards de dollars aux États-Unis, dans le cadre d'un litige lié aux crédits immobiliers "subprime", à la source de la crise financière et bancaire de 2008-2009.

Selon des informations de l'AFP, la banque serait proche d'un accord pour réduire cette amende à 5,4 milliards de dollars, mais les spéculations sur la capacité de la banque à faire face à ses nombreux litiges judiciaires et difficultés financières et la résistance du secteur bancaire en général persistent.

(Avec AFP)