C'est une nouvelle illustration des liens étroits et parfois illégaux entre Goldman Sachs et les autorités de régulation. La banque d'affaires a écopé mercredi d'une amende de 36,3 millions de dollars imposée par la Fed, la banque centrale des Etats-Unis. La sanction correspond à "l'utilisation et la publication non-autorisée d'informations confidentielles" sur la supervision bancaire, explique la Réserve fédérale dans un communiqué. Une première amende de 50 millions de dollars avait déjà été versée l'année dernière aux autorités new-yorkaises pour cette même affaire.

Interdiction d'exercer

Goldman Sachs a en fait obtenu ces documents confidentiels grâce...à un ancien employé de la Fed recruté par la firme de Wall Street en 2014. Ce dernier a transmis les documents à son superviseur, Joseph Jiampietro, qui s'en est servi pour "améliorer sa situation à Goldman Sachs". L'homme a depuis été limogé et interdit à vie d'exercer dans une institution bancaire.

Cette affaire vient relancer le débat sur les relations entre les autorités de contrôles et les géants de Wall Street. En septembre 2014, une ancienne employée de la Fed avait affirmé que la Réserve fédérale de New-York était de connivence avec certaines firmes telles que Goldman Sachs. L'institution avait rejeté ces accusations.

En Europe, la banque d'affaires s'est récemment distinguée en recrutant José Manuel Barroso, l'ancien président de la Commission européenne entre 2004 et 2014. Une embauche qui avait suscité un débat dans l'UE sur la porosité entre les institutions européennes et le milieu des affaires.

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(Avec AFP)