FMI : Lagarde en campagne dans les pays émergents

Par latribune.fr  |   |  263  mots
Copyright Reuters
En visite au Brésil ce lundi pour défendre sa candidature à la tête du FMI, la ministre française de l'Economie se rendra également en Chine, en Inde et en Afrique. Grande favorite, Christine Lagarde fait face à deux autres candidats déclarés, les directeurs des Banques centrales mexicaine et kazakhe.

Christine Lagarde doit obtenir le soutien des pays émergents pour accéder à la présidence du Fonds monétaire international. Pour cela, la ministre de l'Economie a choisi de leur rendre visite. Une tournée entamée dès ce lundi. Attendue à Brasilia ce lundi, elle doit rencontrer son homologue brésilien Guido Mantega puis le président de la Banque centrale brésilienne Alexandre Tombini.

Soutenue jusque-là par les Européens mais aussi par les Etats-Unis et la Russie -de façon moins affichée- la candidate française n'arrive pas en terrain conquis. En effet, les principales puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), membres du groupe des Brics, critiquent la mainmise traditionnelle des Européens sur le poste de directeur général du FMI. Ces pays "aujourd'hui expriment une inquiétude et une frustration. Ils souhaitent que leurs intérêts et leur situation économique soient reconnus et exprimés dans la direction des instances internationales", a reconnu la ministre française.

Quelle monnaie d'échange ? 

Ces pays pensaient disposer d'une année pour trouver un consensus sur un candidat après la fin du mandat de Dominique Strauss-Kahn mais sa démission surprise les prend de court. Résultat, deux candidatst s'opposent actuellement à Christine Lagarde : les directeurs des Banques centrales mexicaine et kazakhe, Agustin Casterns et Grigori Martchenko.

Aussi, la ministre française doit elle s'attendre à ce que les pays qu'elle visitera monnaient leur soutien contre une plus grande place au sein du FMI, voire l'assurance d'obtenir son siège à lorsqu'elle aura terminé son mandat.